mercredi 28 décembre 2011

Aller-retour à NYC

Quel mauvais blogueur je fais. Plus d’un mois sans donner de nouvelles. Pourtant, ça fait déjà quelques semaines que je suis rentré de New York mais rien sur mon blog. Blâmons les exams qui sont enfin finis ! Mes deux derniers partiels n’ont malheureusement pas été parmi les plus brillants mais j’ai toujours espoir de valider ma matière. Qui vivra verra ! Mais parlons plutôt de mon voyage à New York !

Nous avions décidé depuis un certain temps avec les copains que nous devions aller à NYC avant de quitter le Canada. Quoi de mieux que la période d’exams pour réaliser cet objectif ? J’avais 10 jours de libre entre deux exams, les autres pareil ou moins. J’ai fini mon premier exam le jeudi 8 à 11h30 après un réveil matinal (le plus tôt de tout mon séjour waterlooien) et un exam plutôt facile, je suis allé prendre mes billets de bus Kitchener-Toronto puis je rentré chez moi en vitesse pour préparer mon sac. Rendez-vous à 16h à la gare de Kitchener avec les copains français pour prendre le bus de 17h. On monte dans le bus et on part. 17h, nuit noire, le chauffeur n’allume même pas les lumières. Normal, à 17h faut dormir ! Je lutte de mon mieux pour ne pas m’endormir et ainsi être capable de dormir dans le bus de nuit qui va à NY (l’espoir fait vivre). On arrive à Toronto, on mange un repas léger et équilibré (McDo…) avant d’aller faire la queue pour être sûr d’avoir une place dans le bus. Encore une fois quelques personnes restent à quai faute de place. Pas nous, ouf ! Mon objectif d’avoir une place près de la fenêtre est réalisé.

L’un des pires voyages en bus de l’histoire a ainsi pu commencer. La première partie du voyage jusqu’à la frontière s’est plutôt bien passée. Je ne dirais pas que j’ai vraiment dormi mais bon, ce ne sont que les 2-3 premières heures. Passage à la frontière à Buffalo, tout se passe bien. On passe rapidement et on retourne dans le bus pour attendre que tout le monde soit prêt (mine de rien un bus de 80 personnes face à 3 agents d’immigration, c’est beaucoup). Ça a été plié en une heure, ce qui est plutôt pas mal. J’ai profité de ce temps là pour papoter avec ma voisine, une Colombienne qui m’a raconté toute sa vie en 1/2h. Une fois rentré aux États-Unis, la mascarade a commencé. Changement de chauffeur, changement d’ambiance. On avait eu droit à une petite vidéo d’intro en quittant Toronto pour expliquer quelques règles de base du bus. On l’a de nouveau. Pourquoi pas. Le chauffeur se lance alors dans un discours pour expliquer en détail ce qu’on ne doit pas faire dans le bus. En détail. Vraiment en détail. Il a réussi à passer une ou deux minutes à parler de tout ce qu’il ne faut pas faire dans les toilettes. Juste après la frontière, il y avait un arrêt à Buffalo City puis un autre à l’aéroport. Logiquement – rappelons que nous sommes dans un bus de nuit où 80 personnes tentent tant bien que mal de dormir – le chauffeur s’est senti obligé de faire 3 annonces par arrêt dont une 20 ou 25min avant que le bus ne s’arrête. Non pas d’une voix douce et discrète mais d’une grosse voix forte. À un moment, de la musique a commencé à être jouée. Mais d’où vient-elle ? Bon, peu importe. Enfin on a découvert une ou deux heures plus tard le pourquoi du comment. Le chauffeur avait confondu le volume personnel avec le volume général. Soit. Pourquoi faire une annonce en pleine nuit pour expliquer ça et s’excuser ? En se répétant trois fois bien sûr. Le matin est arrivé, l’annonce de notre arrivée à NYC a sonné. Seul problème, nous étions en pleine cambrousse. Après peut-être 45min et deux autres annonces, nous sommes enfin arrivés. Le sommeil a bizarrement été assez court ! Petite réflexion de départ de la part d’Édouard : « Si on a le même chauffeur au retour, je le supporterai pas. » On verra bien ça dans un jour et demi !

On est chanceux, le soleil est au rendez-vous ! Première destination une fois arrivé : pareil qu’à Chicago, Starbucks. Une fois rassasiés, on se lance dans l’aventure newyorkaise. Florian, qui y a passé un mois il y a un an et demi, est désigné d’office comme notre guide. Première destination, Time Square et Broadway ! Le centre de la culture américaine et newyorkaise par excellence. C’est un autre monde, une toute autre dimension. On avait eu un aperçu à Toronto mais l’échelle n’est pas du tout la même. Ici, c’est une agglomération de buildings couverts d’écrans géants, de panneaux publicitaires, d’enseignes. Le cœur mondial d’une société de consommation de masse.


On arrive sur Broadway et ses innombrables shows musicaux et théâtraux. On continue à se balader, commençant tout de même çà se demander où manger. On laisse passer des dizaines de restaurants sans s’arrêter jusqu’à arriver sur Central Park et son absence totale de restos. Seuls options, les petits stands à hot dog. Au final, en suivant les conseils de Florian, on s’enfonce dans les profondeurs de Central Park, comparant les écureuils centraliens aux écureuils canadiens, jusqu’à ce qu’on tombe sur une brasserie/restaurant au milieu de la verdure. Le resto parait plutôt cher mais la brasserie est dans nos prix. Premier repas newyorkais au soleil et en plein cœur de Central Park… On n’aurait pas pu trouver mieux !


Après ce moment de détente, il est 15h et on se dirige vers notre auberge de jeunesse à la structure typiquement newyorkaise avec ses escaliers de secours en métal ! On prend notre chambre, une douche puis on s’allonge un petit quart d’heure avant de repartir. On en profite pour spéculer sur l’identité de la 6ème personne partageant notre chambre. Probablement une fille, que l’on décide de baptiser Pauline (ne me demandez pas pourquoi !).


On repasse par Central Park pour observer le coucher de soleil sur le lac puis on reprend notre balade dans les rues newyorkaises. L’ambassade de France, devant laquelle on passe par hasard, est plutôt impressionnante ! Premier but, le sapin du Rockfeller Center, le fameux sapin de Noël que l’on voit à la télé. Certes il est grand mais je m’attendais à plus ! Le syndrome New York probablement !


On observe un compte à rebours projeté sur un immeuble pour voir un spectacle lumineux. On attend de longues minutes durant que quelque chose d’extraordinaire se produise sur la patinoire située à côté du sapin (des centaines de curieux la regardaient). Rien à part le damage de la glace. On abandonne. Direction Time Square. C’était impressionnant de jour. Ça prend une toute autre dimension de nuit !


Après Time Square, China Town, finalement semblable à tout quartier chinois (en plus grand) puis Little Italy où l’on mange une pizza. On finit par se rapprocher de notre auberge pour aller boire une bière mais la fatigue accumulée par le peu de sommeil dans le bus nous rattrape. Une nuit à New York et on est rentré à 23h ! Pas de trace de « Pauline ».

Pauline a su profiter de la nuit newyorkaise et est rentrée à 5h ou 6h. Elle a bien eu raison ! D’ailleurs, elle s’appelle plus probablement Maria que Pauline mais là n’est pas la question. Après une bonne nuit de sommeil, on est repartis ! Premier but de la journée, MoMA (Museum of Modern Art). Musée plutôt intéressant où l’on trouve de tout. Picasso, Van Gogh, Monet mais aussi des sculptures/peintures diverses et variées dont la légitimité dans ce musée reste un mystère. Après le musée, direction South Ferry pour prendre le ferry gratuit qui se rend à Staten Island. Quel est le but ? Le ferry passe relativement proche de la statue de la liberté. Une fois encore, même si c’était très joli (début du coucher de soleil sur la statue), le syndrome New York recommence : je m’attendais à quelque chose de beaucoup plus impressionnant !


Une fois à Staten Island, on fait directement demi-tour direction Manhattan. Si on avait attendu le ferry suivant, on aurait vu le coucher de soleil sur la Big Apple mais tant pis ! La vue est déjà superbe. On part ensuite vers Ground Zero, l’ancienne place du World Trade Center, où l’on ne voit que les deux nouvelles tours en construction. Juste à côté, le magasin Century 21 nous achève. Autant j’ai su résister à la fièvre acheteuse dans les précédentes boutiques visitées, autant là je succombe. Le prix attrayant des Converses me séduit et j’en achète deux paires. Je ne regarde pas les vêtements. De toute façon, je n’ai déjà pas de place pour ramener mes Converses en France ! Dernier but de la journée avant de reprendre le bus pour Toronto : l’Empire State Building. On prend le métro. On attend dans la station. On attend. On attend. Rien. Les gens commencent à partir en disant qu’il n’y a pas de métro. On remonte. En effet. On est à New York, la plus grande mégalopole du monde, et la seule indication pour dire qu’il n’y a pas de métro, c’est une petite ardoise au dessus du guichet. Pas d’annonce audio, rien. On abandonne l’idée de se faire rembourser vu la queue devant le guichet et le peu de temps qu’il nous reste pour traverser Manhattan à pied. On se contente d’apercevoir l’Empire State Building de loin, on mange rapidement dans un fast food et on arrive à attraper notre bus. On n’est pas juste mais on n’est pas large non plus ! Satané métro newyorkais. Je crois qu’on ne peut pas vraiment se plaindre de la RATP !

On monte dans le bus. La voix du chauffeur semble familière. « Non ? » Si. Même chauffeur, mêmes annonces multiples, même sommeil quasi-absent. Heureusement, à partir de la frontière, le nouveau chauffeur, Canadien, a su nous délivrer quelques heures de repos. On arrive à Toronto. On est chanceux, on arrive à attraper un bus pour Waterloo sur le départ. Les vacances sont finies, la vie reprend. Les exams sont au tournant !


Aujourd’hui, je finis cet article en direct de New York. Encore. Après mes exams, je suis parti passer Noël à Montréal avec ma cousine. Après Montréal, ma dernière étape en Amérique du Nord c’est NYC d’où je vais prendre mon avion et rentrer à Paris via Copenhague… Ça me laisse encore quelques trucs à raconter dans ce blog !

lundi 14 novembre 2011

Montréal 2 : le retour

Après une première expérience canadienne à Montréal fin août, j’ai décidé d’y retourner avec quelques amis. On en parlait depuis quelques semaines, avons failli y partir fin octobre mais avons finalement décidé d’attendre la fin des exams, sage décision. But du séjour : redécouvrir Montréal pour certains d’entre nous (Saskia et moi), découvrir pour d’autres (Mathieu et Édouard) et un peu des deux pour Antonin qui y est allé il y a 10 ans. Après moult hésitations et une promesse faite lors d’une soirée arrosée, Lauren accepte de se joindre à nous malgré le fait qu’elle y soit allée pendant une semaine un mois avant, lorsque nous étions à Chicago. On achète nos billets pour le car Toronto-Montréal. Six heures de trajets, de minuit et des brouettes à six heures du mat’ et des poussières. Aouch. Pour le logement, couchsurfing de nouveau…si nous arrivons à trouver quelque chose. Un des hôtes à qui j’ai demandé est prêt à nous héberger mais n’aura pas de temps à nous consacrer. J’essaye de trouver autre chose

Le week-end commence tôt, le jeudi soir. Pour pouvoir profiter de notre week-end, nous le prolongeons et banalisons le vendredi. Le jeudi matin, après avoir attendu en vain plusieurs réponses de couchsurfing, je recontacte Rémi pour lui demander si c’est toujours possible qu’il nous héberge, même si ce n’est pas idéal pour lui. Pas le temps d’attendre une réponse, il faut tout de même aller en cours ! Une fois ma classe de théâtre finie commence une course contre la montre. Je finis les cours à 15h20 et compte prendre le bus pour Toronto à 17h à l’université. Entre temps, il faut que je fasse l’aller-retour jusqu’à chez moi pour prendre mes affaires. But initial : rejoindre Lauren à 16h30 afin d’être en avance pour avoir une place dans le bus. 16h, je suis en pleine conversation avec Rémi qui a accepté de nous héberger. « Lauren, on se retrouve directement au car. » Je retrouve Saskia dans le bus qui nous amène à l’université où nous rejoignons Lauren qui attend le car pour Toronto. « Ah ouais, y’a du monde quand même. » Lauren étant déjà dans la queue devant le bus, nous la rejoignons, passant ainsi devant une quinzaine de personnes (malgré mon sentiment de culpabilité). Tactique qui s’est avérée peu utile vu que la dernière personne qui a eu une place dans le bus était celle juste devant nous dans la file. Au moins, les quinze personnes derrière nous ne nous maudiront pas ! Greyhound, la société de transport, nous assure qu’elle fait venir un autre bus (étant donné la trentaine de personnes n’ayant pas pu monter dans le bus). Nous poireautons une petite demi-heure, le bus arrive et nous partons tous les trois pour Toronto.

Nous arrivons dans la capitale de l’Ontario aux alentours de 19h-19h30. Une seule idée en tête : tant pis, on n’attend pas les autres, il faut qu’on mange quelque chose. On décide donc de « pré-manger » quelque chose de léger en attendant Mathieu, Antonin et Édouard qui nous rejoignent un peu plus tard à cause d’un exam. On se retrouve dans un resto italien à se partager deux bonnes plâtrée de pâtes. Ahem, on avait dit léger. On parle de nourriture, Saskia et Lauren considérant toutes deux la cuisine italienne comme la meilleure au monde. Tsss, des pâtes et des pizzas, c’est bon mais on fait quand même facilement mieux ! On finit par dériver sur des sujets plus sérieux et passons une bonne demi-heure à parler de racisme et d’immigration en Europe et en Australie… Il est temps de partir avant qu’on déprime ! Nous rejoignons donc les copains à la gare d’autobus avant de partir manger jap dans un resto qu’Antonin et Mathieu connaissent par cœur et où Édouard et moi avons déjà été avec eux. Florian, qui va aussi à Montréal pour retrouver des amis à lui, nous rejoint peu après. Après toutes ces pâtes, je décide de rester raisonnable et de prendre quelque chose de léger jusqu’à ce que je change d’avis pour prendre un menu. La tendance du week-end est donnée. Ce sera un week-end calorique ! Les filles, qui ont entrepris un healthy November (novembre diététique) ont déjà décidé qu’il ne les suivait pas à Montréal (ni à Toronto apparemment) ! On mange tranquillement. « De toute façon, on a le temps, blablabla. »

On essaye quand même d’être à la gare avec presque 45 minutes d’avance. « Vous croyez que cette queue énormissime c’est pour Montréal ? » « Oui. » « On va jamais rentrer si y’a qu’un bus… »En fait si. Les bus à deux étages de la compagnie Megabus nous ont impressionnés ! Nous sommes rentrés ainsi que les 20m de queue derrière nous. Sept personnes sont restées à quai, ce qui a provoqué un petit scandale étant donné que les tickets assurent un siège à bord de l’autocar en question. Étant donné le prix payé pour pouvoir prendre le bus de nuit, s’attendre à avoir une place, c’est un minimum. Enfin, nous sommes dedans, c’est le principal. Le bus est bondé et comprend une dizaine de Juifs traditionnalistes (long manteau, barbe, tresses et chapeau) qui se révèlent être des voisins plutôt spéciaux. Plutôt que d’utiliser la soute, ils ont tous gardé leurs bagages avec eux et ont encombré le couloir. À chaque arrêt, ils sortaient pour faire telle ou telle chose, malgré les menaces du chauffeur de partir sans eux. J’étais placé devant l’escalier entre les deux étages. Bizarrement, l’un d’entre eux est resté planté dans l’escalier pendant au moins deux heures sans rien faire. Au moins, ça nous a fait des choses à nous raconter en arrivant à Montréal. Bien entendu, la nuit fut très pénible. Sur les six heures de trajet, j’ai du dormir une ou deux heures. Rien de franchement étonnant. Nous sommes arrivés à Montréal à 6h30, heureux de quitter enfin ce bus surpeuplé et inconfortable pour se retrouver dans le froid glacial québécois.

Rémi nous ayant donné rendez-vous chez lui à 8h30 pour pouvoir déposer nos affaires, nous décidons de trouver un endroit où boire un café (indispensable après une telle nuit) et manger un bout. Facile ? En théorie oui, si on se réfère à la France. En vrai, c’est aussi facile que de trouver un bar à Toronto quand on ne connaît pas la ville. Nous avons marché pendant…une demi-heure ? avant de finalement trouver quelque chose d’ouvert…pardon, quelque chose qui allait ouvrir bientôt. On attend devant. La serveuse nous dit qu’on peut entrer (l’entendant parler, on se rend bel et bien compte qu’on est au Québec). On entre, elle nous dit qu’il y aura un peu d’attente avant que les pâtisseries soient prêtes. On est au chaud, ça nous est égal. Après un peu d’attente, je peux savourer mon capuccino et mon muffin. Une fois rassasiés et réchauffés, on prend le chemin du quartier de la Petite Italie où nous allons être hébergés pour les trois jours suivants. Métro Jean Talon puis dix petites minutes à pied dans la fraîcheur matinale. Le quartier est calme et vraiment joli, typiquement canadien. On arrive devant le numéro recherché. J’appelle Rémi, pas de réponse. « On fait quoi, on sonne ? » On sonne. Une tête apparaît à une fenêtre. « Au moins, y’a quelqu’un. » On est accueilli par un des collocs de Rémi puis par Rémi. La maison est vraiment sympa. Quatre chambres, un salon et un sous-sol immense où nous nous établissons. Après une heure à trainasser, on se décide enfin à partir direction le Vieux-Montréal pour faite du tourisme. Cathédrale Notre-Dame, vieux port, vieux quartier, on (re)découvre avec plaisir la ville.


Pour le repas de midi, je convaincs tout le monde d’aller au Schwartz’s, un des restos les plus fameux de Montréal. Spécialité : sandwichs à la viande fumée. On arrive devant, une queue. Encore. Au moins c’est un bon signe ! Afin d’optimiser nos chances d’avoir de la place à l’intérieur (le local est petit, les tables aussi), on se sépare en deux groupes de trois. On arrive à entrer assez rapidement et on commande la spécialité avec Lauren et Édouard. Dur de se réhabituer à parler Français dans les lieux publiques ! En attendant, on sympathise avec nos voisins de table qui viennent du sud de l’Ontario. Quand arrive enfin notre assiette, on peut enfin goûter à cette spécialité juive que j’ai ratée lors de mon premier séjour à Montréal. Résultat : oui, c’est sympa mais est-ce que ça mérite sa notoriété ? Pas sûr. En plus, le serveur était franchement désagréable. Je suis tout de même content d’avoir essayé !



Après ce repas léger, on décide d’entreprendre l’ascension du Mont Royal, point de vue sur Montréal. En chemin, on tombe sur notre première neige !


Bon ok, c’est juste de la glace à côté d’un local bizarre mais ça ne nous empêche pas de jouer avec avant de reprendre notre ascension ! Après une bonne marche, on se pose sur le belvédère pour admirer le panorama sur Montréal et respirer l’air frais.


Peu après, on redescend par l’autre côté.


On fait mumuse avec les écureuils (qui sont aussi nombreux et peu farouches que les pigeons parisiens mais quand même beaucoup plus mignons) puis après une longue marche, on finit par trouver l’oratoire Saint Joseph, établissement religieux aux faux airs de Sacré Cœur.


Alors qu’on profite paresseusement du coucher de soleil derrière l’une des baies vitrées de ce bâtiment publique, Florian nous rejoint. On finit par quitter l’Oratoire pour prendre un bus et se rendre en ville. Direction la rue Sainte Catherine et ses magasins, mission shopping ! Personnellement, n’ayant rien à acheter, je me contente de suivre. Une fois le magasinage fini, on se rend dans un pub afin de regarder le match de Hockey Montréal-Ottawa. Le plus important étant bien sûr ce qu’on avait dans l’assiette… Pizza, pâtes, burgers et poutine (et deux immenses pichets de bière). Un pied de nez à la diététique mais on s’est régalé ! On a bien sûr continué à commander en Anglais avant de se rappeler que les gens parlent Français ici... On n’a finalement pas attendu la fin du match pour partir et nous sommes rendus dans un bar plutôt célèbre de la ville, le Saint Sulpice. Un vrai labyrinthe. Le bar s’étend sur plusieurs étages, des escaliers dans tous les sens. On se perd de vue dès le départ ! On passe une soirée plutôt sympathique puis on quitte le bar pour rentrer. On passe devant un McDo…passage obligatoire pour notre ligne puis on prend le métro. On a de la chance, on ne le sait pas vraiment mais c’est le dernier ! On finit par arriver chez Rémi. Ouf, la porte est ouverte. On croise Rémi, on papote un peu et au lit !

Le samedi, le réveil fut un peu dur… Faut bien rattraper le sommeil en retard ! On parvient quand même à partir de la maison vers les 12h45 après avoir sympathiser avec la colloc allemande de Rémi. Direction la Banquise, un des restaurants à poutine les plus connus de la ville. J’avais déjà goûté la poutine deux fois et ça ne m’avait pas emballé. Un passage à la Banquise et je peux vous dire que j’ai adoré ça ! Pas très équilibré par contre… Bacon, poivron, champignons, oignons en plus des frites, du fromage et de la sauce. Aouch ! Mais quel délice ! Après ça, je quitte le groupe qui se dirige vers le stade olympique et la biosphère que j’ai déjà visités et je retrouve mes amis Jade et Nika avec qui je passe l’après-midi dans les alentours de leur université, McGill. Je retrouve en fin d’après-midi tout le monde pour acheter quelques bouteilles de vin. Ce soir, c’est cuisine française ! On rentre chez Rémi, on passe au supermarché pour faire quelques courses et on envahit la cuisine. Je prends le commandement des opérations avec l’aide précieuse de Saskia et Lauren. Au menu, rien d’extraordinaire mais c’était bon quand même ! Sauté de porc, pseudo-ratatouille et riz. Arrosé de vin. Mathieu nous a concocté un crumble en dessert et Rémi nous fait goûter son whisky au sirop d’érable. Soirée très sympa où nous parlons bien avec Rémi et ses collocs. Une fois le repas fini, on abandonne nos hôtes à leur travail et on retourne en ville. Première cible, la Foufoune électrique, un autre bar bien connu de Montréal. Musique métalleuse et forte. On finit nos pichets et on part. Pour Saskia, Lauren, Mathieu et moi, un autre classique montréalais est au programme : un club de strip-tease alors qu’Antonin et Édouard vont dans un bar. Expérience intéressante et plutôt marrante quoi qu’assez chère ! On paye pour entrer, on paye pour avoir une place, on doit en permanence avoir à boire (mauvaise idée de prendre des shots de tequila !). Lauren et Saskia ont refusé d’aller danser avec les strip-teaseuses, on ne sait pas pourquoi. On finit par quitter le club une petite heure plus tard et on retrouve les autres à la Distillerie, un autre bar plutôt connu. On n’y traîne pas, la fermeture approchant. Passage obligé au McDo, encore une fois avant de prendre deux taxis pour rentrer (chauffeur assez bizarre, mettant la musique à fond pour ne pas nous entendre parler).

Dimanche arrive, déjà le dernier jour. J’ai rendez-vous avec mes cousins expat’ Lucile et Matthieu à la Petite Ardoise pour aller bruncher. Je n’ai pas vu Matthieu depuis plusieurs années ! On rattrape le temps perdu autour d’un brunch délicieux. Après deux heures, on se sépare et je rejoins le gang à l’université McGill où nous regardons passablement circonspects l’équipe de Quidditch de McGill s’entraîner.


Vu le décor, ce n’est pas des plus étonnants ! La plupart des bâtiments de McGill ressemblent à s’y méprendre à des ailes du château de Poudlard !


Après une petite ballade, on s’est dirigé vers la rue Saint Denis où nous avons mangé une pizza…pas n’importe quelle pizza. La pire pizza au monde. La pizza en elle-même était très moyenne. La pizzeria était vide (ça aurait dû nous mettre la puce à l’oreille). Le service moyen, l’attente longue. Lorsque le moment de payer est venu, la serveuse nous demande d’attendre pour nous rendre la monnaie. On attend. On attend. Je plaisante : « Elle va nous dire qu’elle doit aller faire de la monnaie dans un autre resto. » Elle revient pour nous dire qu’elle va faire de la monnaie au glacier d’à côté… Bref, on laisse tomber et on paye par carte. On retourne à la Distillerie, le bar où Antonin et Édouard étaient la veille mais où on n’a pas consommé. On prend quelques cocktails puis on rentre chez Rémi. On achète deux bouteilles de vin en passant. Du bon vin français pour offrir. Du mauvais vin australien (qui n’était pas si mauvais) pour prendre un dernier verre avant de partie. On dit au revoir, on part. On arrive en avance à la gare. Y’a beaucoup moins de monde qu’à Toronto. Le bus était même pas plein mais j’ai eu quelqu’un à côté de moi (j’étais le seul d’entre nous, appelez moi chanceux). Six heures de route. Une ou deux heures de sommeil (allez, peut-être deux-trois heures) et on arrive à Toronto. On prend le temps d’aller à McDo pour aller prendre un petit-dèj. « De toute façon, c’est pas le bus de Waterloo qui sera plein. » Quand on va enfin prendre le bus, il y a une queue monstre sur l’un des quais. « Attends, le quai 11 c’est pas le nôtre quand même. » Si, c’était le nôtre. « Je sais pas si ça va le faire. » Non, ça l’a pas fait. La dernière personne à monter était juste devant moi. Comme un air de déjà vu… J’avais un cours à 9h30. Le bus devait m’amener un peu avant 9h à l’université. Le bus qu’on a pris m’a permis d’être à l’heure à mon cours de 10h30. Tant pis !

Voilà, une semaine est passée depuis le retour de Montréal et la routine de Waterloo a repris. Enfin routine, j’ai quand même participé à une fête typiquement suédoise organisée par des Suédoises… Et ça c’est cool !

lundi 7 novembre 2011

Fêtes automnales

Silence radio depuis trois semaines… Ne m’en voulez pas, il ne se passe pas grand-chose ici…à part les examens. Enfin, ceux-ci sont finalement terminés et on recommence petit à petit à faire des choses. Ce serait tout de même vous mentir que de dire que je n’ai absolument rien fait de ces dernières semaines. Disons juste que je n’ai pas voyagé ! Le mois d’octobre n’en a pas pour autant été moins riche en évènements. Les fêtes automnales nous ont tenus occupés à Waterloo.

Pour comprendre un peu ce qui va suivre, faisons un peu d’histoire-géo ! Waterloo, la ville où j’étudie fait partie d’une grosse agglomération comprenant trois villes distinctes : Kitchener, Waterloo et Cambridge. Les villes se touchent et forment en quelques sortes une pseudo-ville plus grande. On appelle même Kitchener et Waterloo « KW » ou bien les « villes jumelles ». Kitchener a été à l’origine peuplée par une majorité d’Allemand et s’appelait Berlin. En émigrant, les Européens n’ont pas cherché loin et beaucoup de villes ont des noms de villes européennes plus ou moins connues (par exemple, dans le coin, on trouve London et Cambridge et, si on cherche bien, Paris et Luxemburg). Toujours est- il que Berlin a changé de nom durant la Première Guerre Mondiale pour prendre le nom d’un obscur général Britannique. Malgré le changement de nom, Kitchener reste une ville aux racines allemandes et ceci se retrouve dans sa culture ! Les fêtes de la bière, ou Oktoberfest, sont monnaie courante en Allemagne, la plus connue ayant lieu à Munich. Kitchener peut se targuer d’héberger chaque année la plus grande Oktoberfest au monde en dehors des frontières allemandes. Pendant une semaine, plusieurs lieux de la ville hébergent dans des chapiteaux ou des stades l’Oktoberfest.


Nous étions obligés de faire un détour par l’une de ces fêtes pour se rendre compte de cette spécialité culturelle locale ! Nous y sommes allés le samedi 15 octobre, le groupe habituel composé de cinq Français, deux Australiennes, une Canadienne et une Suédoise. Nous avons pris le bus pour nous rendre dans les bas-fonds de Kitchener. Le trajet est long. Kitchener est moche. Après avoir marché pendant un certain temps en se demandant si l’on allait dans la bonne direction, nous avons finalement trouvé notre but. Première étape, une fois sur place, trouver des places. Il faut payer pour entrer. Tout le monde achète ses places à l’avance. Pas nous. Les agents de la sécurité ont réussi à dénicher neuf places que l’on a payées à un tarif normal ($25 tout de même !) et nous avons pu entrer dans le gymnase transformé en pseudo-fête bavaroise ! Après avoir payé aussi cher pour entrer, on s’attend à trouver des prix abordables pour les boissons. Que nenni, le business c’est le business ! Les bières comme les shots sont aux alentours de $5 à $6, ce qui est relativement cher et pas de bière allemande en vue, uniquement les bières canadiennes classiques que l’on commence à bien connaître. Tant pis ! Sur la scène, un orchestre en costume bavarois jouant de la musique bavaroise (puis un peu plus tard de la musique normale puis de nouveau des chants plus ou moins bavarois) ! La soirée est passée assez vite : danser, boire et manger un peu, rien de plus, rien de moins ! Finalement le son de cloche a sonné la fin des festivités. La partie la plus compliquée demeure : rentrer. Kitchener a beau être la ville jumelle de Waterloo, il faut beaucoup de temps pour rentrer ! Heureusement, un service de bus spéciaux a été mis en place pour ramener les gens sur Waterloo. Perspective intéressante mais la queue monstre attendant devant les bus a effrayé une partie de notre groupe. S’étant plus ou moins perdus de vue, le groupe s’est séparé en trois : certains sont rentrés à pieds (habitant dans le sud de Waterloo, ce qui n’est pas si loin de Kitchener), d’autres ont pris les bus et d’autres, dont moi, avons décidé de prendre un taxi. Facile à dire. Les numéros que l’on a appelés ne répondaient pas. On a rencontré des gens qui attendaient un taxi dans un lavomatic depuis 45min… J’ai finalement vu un bus normal dans la rue (pour fêter l’Oktoberfest, le service est prolongé) et je me suis séparé des filles qui ont finalement trouvé un taxi. Le trajet en bus a duré une bonne heure mais m’a finalement amené pas si loin de chez moi. La fin du trajet s’est fait en taxi, ce qui a conclu ce que j’appelle encore « the most expensive night ever », la soirée la plus chère du monde. Enfin, vivre une fête de la bière au Canada, ça ne se fait qu’une fois !


Deux semaines plus tard avait lieu un évènement très attendu par tout le monde et principalement par nous, étudiants étrangers : Halloween. Ici, comme aux États-Unis, on ne plaisante pas avec Halloween, ça signifie quelque chose ! Des « Halloween parties » sont organisées un peu partout. Les gens s’inquiètent vraiment du déguisement qu’ils vont porter. Halloween était le lundi 31 octobre. Le mercredi précédent a eu lieu la première soirée déguisée au Bomber, le club qui opère dans l’université. Communication mauvaise, on se demande jusqu’au dernier moment s’il y a bien soirée déguisée ! Apparemment oui. Je parviens à acheter deux trois accessoires pour un costume basique (l’originalité et moi quand il s’agit de costumes, c’est pas trop ça). On se retrouve chez Lauren et Renée, nos deux Australiennes, avant d’aller en groupe réduit au Bomber ! Première soirée costumée. Première soirée où nous étions les seuls costumés (ou presque) ! Peu importe, au moins, on était dans le thème ! Et puis on avait de quoi se rattraper !

Le vendredi soir, nous avons suivi Saskia à une soirée organisée par des Autrichiens que nous ne connaissions pas. J’ai retrouvé là-bas deux Allemands que je connaissais puis nous avons migré dans la maison voisine où une autre soirée avait lieu avec uniquement des étudiants étrangers. Au moins, cette fois ci, tout le monde était déguisé, les costumes allant des plus basiques aux plus élaborés. Le lendemain soir, on avait une autre soirée, chez Victor, un Canadien que nous connaissons depuis le début semestre. Au final, nous avons retrouvé plus ou moins les mêmes personnes que la veille Victor étant amis avec beaucoup d’étudiants étrangers. Tout de même quelques Canadiens et, en plus, beaucoup plus d’étudiants français (beaucoup trop !). Au final, Halloween, ce n’est qu’une excuse pour boire et faire la fête en étant déguisés ! Le dimanche soir, nous nous sommes faits une soirée films d’horreurs + junk food. Bonbons, chips, pop-corns et un très mauvais film d’horreur ! Après ce film, le groupe est parti au Phil’s, un club du coin mais je suis resté avec Renée pour en regarder un second… Quelques fois, c’est bien de rester au calme ! Après tout ça, le jour d’Halloween est finalement arrivé…et je n’ai rien fait (à vrai dire, personne n’a rien fait !) ! J’ai été mangé des suchis avec Mathieu puis je suis rentré chez moi. Pour rester dans l’ambiance, j’ai tout de même regardé le Rocky Horror Picture Show en mangeant des bonbons… Joyeux Halloween !


Heureusement, après tout ce temps resté à Waterloo, les voyages ont repris. Je suis rentré ce matin de Montréal. Tout ça attendra bien quelques jours avant d’être raconté non ?!

lundi 17 octobre 2011

Thanksgiving à Chicago !

Toujours les nouvelles en décalé… Mais des nouvelles tout de même ! Lundi dernier, les Canadiens fêtaient leur Thanksgiving (ce qui peut faire rire les Américains qui, eux, le fêtent en novembre). Ce bienvenu jour férié (qui est le seul du trimestre) nous a offert un week-end de trois jours qui était bien entendu destiné aux voyages pour l’ensemble des étudiants étrangers. Un bon nombre partaient pour Montréal, d’autres faire du camping au parc Algonquin. Pour ma part, mes projets m’ont amené de l’autre côté de la frontière, dans la ville de Chicago, troisième plus grande ville des États-Unis (après New York et Los Angeles). L’organisation en elle-même m’a bien occupé pendant la semaine. Être sûr que tout le monde est bel et bien partant, réserver tout ce qui est à réserver. Le tout au dernier moment, bien entendu. L’équipage est prêt : notre Suédoise préférée, Saskia et quatre Français (Antonin, Édouard, Mathieu et moi). Saskia et Édouard se sont occupés de réserver la voiture de location qui nous emmènerait en Illinois.


Le projet original était d’aller en auberge de jeunesse afin de ne pas payer trop. Bonne idée ! Enfin, bonne idée si on ne s’occupe pas de réserver des lits trois jours avant le week-end. Toutes les auberges de jeunesses de Chicago étaient pleines. Alors trouver cinq lits pour deux ou trois nuits, même pas la peine d’essayer. J’ai essayé quand même. Seules possibilités, des motels en banlieue. Mieux que rien. Deux lits doubles mais un cinquième peut bien dormir par terre, des prix raisonnables, dans les $17 par nuit par personne. Saskia propose d’essayer le couchsurfing (pour ceux qui ne connaissent pas, ceci consiste à aller dormir sur le canapé d’inconnus que l’on trouve grâce au site couchsurfing.com). Trois jours avant le départ et étant cinq, ça risque d’être compliqué ! Qui ne tente rien n’a rien. Je finis par trouver trois personnes prêtes à héberger cinq « surfeurs » ou plus et j’envoie mes demandes le mercredi soir. Butoir fixé : si pas de réponse le jeudi, on réserve le motel. Résultat, j’ai réservé trois nuit dans un motel, pas loin de l’aéroport avant de me rendre compte que j’avais un mail de couchsurfing : Kat a accepté votre demande. Et m…ince. J’ai réservé le motel pour rien ! Après réflexion, on décide de passer la première nuit au motel ne sachant pas à quelle heure nous allions arriver. Je suis la procédure indiquée dans le mail pour modifier la réservation. Un mail envoyé, pas de réponse, on verra bien sur place ! Je préviens notre hôtesse que l’on n’arrivera que le samedi et tout est réglé !


Vendredi arrive. On décide de partir le plus tôt possible en début d’après-midi pour arriver en fin de soirée à Chicago. Temps de trajet prévu : environ 8h30 sans compter les pauses et le passage de la frontière. Direction l’agence de location de voiture avec Édouard pour prendre possession de notre bolide. On retrouve Saskia pour faire quelques courses pour la route puis on récupère Antonin et Mathieu chez eux. Après un détour par McDonald’s pour nourrir les trois Français qui n’ont pas encore mangé, on prend la route en suivant les indications Google Maps ! De la route, de la route, de la route. Droite, toujours droite. Les virages, c’est pas par ici ! On arrive éventuellement à la frontière. Ici, on ne plaisante pas ! Pas de blague. On ne parle pas du club qu’on visite régulièrement le mercredi et qui s’appelle le Bomber ! L’agent nous demande « aimablement » le but de notre visite, ce qu’on fait au Canada, comment on se connaît, combien de temps on compte rester, etc. avant de nous envoyer vers l’immigration. Même manège, mêmes questions. Un document à remplir… Attendez, c’est le même qu’on a rempli en ligne la veille et pour lequel on a payé $14 ! Oui mais celui-là, c’est pour les arrivée par avion uniquement. Ah. Heureusement, geste de bonté inespéré, l’agent ne nous fait pas payer les $6 que l’on est censé payer à la frontière étant donné les $14 payés la veille. En tout, on a du perdre un peu moins d’une heure à la frontière. On est repartis, Édouard prenant le relai au volant ! On s’arrête à une station service, premiers vrais pas sur le sol américain devant un coucher de soleil. Ici, le prix de l’essence est au gallon… Pourquoi pas ! On fait la conversion. C’est vraiment pas cher et ça fait plaisir !


On reprend la route jusqu’à ce qu’on s’arrête manger dans un fast-food étrange servant une nourriture bizarre mais mangeable. On reprend la route. Tout droit, encore tout droit, on ne se trompe même pas (ce qui est assez étonnant me connaissant) et on arrive enfin à Chicago. Bien entendu, on arrive par l’est et le motel est à l’ouest. Ceci nous offre cependant une belle vue nocturne de Chicago. Conduire ici me rappelle Paris, des voitures partout conduisant n’importe comment !

Le motel est enfin en vue 10h après le départ. On le rate, on fait demi-tour et on y est ! Le décor est digne de n’importe quel feuilleton américain ! Les clichés ne sont pas que des clichés !Avec Saskia, on va à l’accueil. Bonjour, blabla, vous avez bien reçu mon mail indiquant la modification ? Bien sûr que non, il fallait voir ça avec le moteur de recherche d’hôtel, pas avec eux. Je leur sors mon mail de confirmation (malheureusement en français) où il est écrit noir sur blanc « Si vous avez besoin de modifier ou d'annuler votre réservation, veuillez contactez Regal Motel - Chicago directement. » mais le gardien ne veut rien savoir, on doit payer deux nuits au moins. On argumente, il appelle sa supérieure. On argumente, elle appelle son supérieur (ou son mari, aucune idée, ils parlaient indien ou pakistanais) et on s’en sort en ne payant qu’une seule nuit… Ouf ! On s’installe pour la nuit. On se rend compte qu’il y a une heure de décalage horaire : cool, une heure de sommeil en plus ! Au dodo (sauf Antonin qui a un match de rugby à regarder en pleine nuit à cause du décalage horaire) !

Le lendemain, on quitte le motel. On gare la voiture sur le parking de l’aéroport qui n’est pas loin et on prend le train direction le centre-ville ! Après un trajet assez long (ce qui nous rend heureux de ne pas rester trois nuits au motel), on arrive enfin au centre-ville. Passage obligé dans un Starbucks pour prendre une boisson, chaude pour les deux malades (moi et Édouard) et glacée pour les autres ! En effet, le temps est magnifique ! On a ressorti les shorts, tee-shirts et lunettes de soleil, changement agréable après le week-end précédent qui était plutôt polaire, extra-polaire et écharpe ! Malgré ce beau temps, je traîne un rhume assez violent depuis quelques jours et je suis quasiment aphone ! Une fois la pause boisson passée, on se lance dans la visite de Chicago. Visite classique qui consiste en : bon ben, on va par là. La vue est impressionnante. Buildings, buildings et buildings ! On est en Amérique du Nord, plus précisément dans une des plus grandes villes américaine. Rien de bien surprenant !


On se balade jusqu’à ce que nos pas nous amènent sur une promenade avec des genres de fontaines où les gens peuvent se rafraichir. Saskia court dans l’eau, je me rafraichis les pieds et on va voir The Bean (le haricot), une attraction bien connue de Chicago : un genre de haricot géant fait en matière réfléchissante. Étape photo incontournable !


Nos ventres nous ramènent vers les immeubles pour trouver à manger. Ce sera Panda Express, un fast-food chinois vraiment bon. Après ça, on se rend sur le port où l’on flâne avant de se reposer au bord de l’eau avec Chicago à côté de nous. On continue notre promenade jusqu’à une place dominée par une fontaine monstrueuse et où de nombreux stands montrent la préparation du marathon de Chicago prévu le lendemain.


La fin d’après-midi commence à montrer son nez, il est temps de retrouver Kat, notre hébergeuse. On prend donc le métro pour aller chez elle. Après quelques difficultés pour réussir à la joindre (notamment parce que mon portable canadien ne fonctionne pas aux États-Unis), on finit par l’avoir et par monter chez elle. Quartier sympa, appartement cool. Première chose que l’on apprend, on est 12 couchsurfers à dormir chez elle ! On bat son record ! Douze ? L’appartement doit être grand alors ! Deux pièces ? Ah, ben ça promet ! On rencontre nos colocataires d’une ou deux nuits. Un Français en plein trip Canada-USA et des jeunes filles au pair originaires de partout (Estonie, Allemagne, Venezuela, Brésil et j’en ai probablement oublié depuis). La soirée s’est déroulée sur le toit (normal) et est assez inoubliable ! Le vieil adage « What happened in Vegas stays in Vegas. » est valable à Chicago aussi : ce qui s’est passé à Chicago reste à Chicago !

Nous nous sommes donc plus ou moins péniblement réveillés le lendemain. Après un petit déjeuner à l’américaine (où j’ai découvert lexistence des œufs en brique), nous sommes repartis visiter Chicago, l’un des buts étant de se baigner ! Guy, l’autre Français, nous a accompagnés. Buildings après buildings, encore. Déjeuner dans un fast-food, pour changer. On s’est ensuite dirigés vers l’observatoire d’où la vue sur Chicago est très sympa.


Petite sieste dans l’herbe parce qu’on le mérite puis direction la plage derrière l’observatoire, petit havre de paix. Le dos à la ville, on a le sentiment d’être loin de toute agglomération. Pourtant, il suffit de tourner la tête pour voir les gratte-ciels dominer le paysage. Nos trois valeureux compagnons, Saskia, Mathieu et Édouard se lancent à l’eau. Température de l’air et de l’eau bien plus agréables que le week-end d’avant. Cependant, je reste au sec, ne voulant pas tenter ma crève plus que nécessaire !


Après leur bain, on retrouve le centre-ville pour trouver un bar (plus facile à dire qu’à faire, encore une fois). Une petite bière dans le soleil couchant et on rentre chez Kat…qui fait une sieste et répondra plus tard ! Ce n’est pas grave, on se réfugie chez le Chinois en bas de chez elle où l’on mange comme des rois. Une fois le repas fini, on peut rentrer chez elle ! Et elle a un plan extra pour la soirée : une soirée dans le building le plus haut et le plus fameux de la ville chez un ami à elle ! Plan d’enfer…qui se transforme légèrement en tout le monde s’endort devant la télé dans l’appart de Kat, y compris Kat ! Les jeunes filles au pair y sont allées et se sont amusées. Nous, on a dormi !


C’est ainsi que s’est fini notre séjour à Chicago. Nous avons empaqueté nos affaires, dit au revoir à tout le monde et pris le bus puis le métro direction l’aéroport. Notre bolide rouge était toujours là et nous avons pris la route peu avant midi, souhaitant ne pas arriver trop tard à Waterloo. Saskia et Mathieu avaient prévu un arrêt touristique durant le trajet. Arrêt que nous n’avons finalement pas fait. À la place, nous avons mangé un dernier repas américain et nous avons trainassé dans le resto avant de faire un petit détour par un liquor store, l’alcool étant beaucoup moins cher aux States qu’au Canada (plus de deux fois moins cher). Après ça, on a repris la route sans arrêt jusqu’à Waterloo. Ou presque. Premier arrêt à la frontière. Pas de soucis, on rentre au Canada ! Enfin pensait-on. On a passé plus de temps à l’immigration au retour qu’à l’aller, principalement à poireauter jusqu’à ce qu’un officier nous reçoive. On s’est rendu compte après coup qu’on a passé plus d’alcool que ce qui nous était alloué… De vrais contrebandiers !

Une fois la frontière passée, tout s’est fait rapidement. Enfin, c’était ce qu’on espérait. Les stations services aux États-Unis sont très nombreuses et très bien indiquées. Au Canada, elles sont moins nombreuses et très mal indiquées. Et lorsqu’on est sur la réserve, ce n’est pas réjouissant ! Première indication après une sortie, deux stations, une à gauche, une à droite. On va à gauche, on roule, rien. On fait demi-tour, on va à droite. Rien. Une indication kilométrique aurait été bienvenue ! On reprend l’autoroute. Sortie suivante, trois stations : deux à gauche, une à droite. On prend à gauche… « Là, à droite, c’est pas la station qui était indiquée à gauche ? » Si. Demi-tour. « Haha, à tous les coups la station aura plus d’essence ou un truc dans le genre ! » Haha, tout le monde rit. La station était en maintenance et ne pouvait pas distribuer d’essence pour le moment. Haha, tout le monde rit jaune. Le pompiste nous indique une autre station pas trop loin. On ne la trouve pas. On désespère, on abandonne et on va au Tim Horton voisin de la station momentanément hors service en attendant qu’elle rouvre. Finalement, on est en mesure de prendre de l’essence. Temps perdu : une heure ? Une heure et demie ? Peu importe ! Il nous reste une heure de route, rentrons donc ! C’est donc un peu après minuit, environ 11h après avoir quitté l’aéroport que je suis finalement arrivé chez moi… Pfffiouh, ça fait du bien de se poser ! Mais c’est encore mieux de se rappeler le week-end que l’on vient de vivre !


mardi 11 octobre 2011

Camping au bord des Grands Lacs

On dirait que ça devient une habitude ! Pas de temps pour mettre mon blog à jour régulièrement ! Les choses à raconter s’accumulent mais rien de nouveau en ligne… Tâchons d’y remédier ! Ces derniers temps, j’ai un emploi-du-temps vraiment chargé. Pas uniquement pour des choses agréables, malheureusement. Plus ça va, moins ça va ! Boulot, boulot…qui a dit que les semestres d’étude étaient faits pour se détendre ? Enfin, même si on bosse beaucoup, on garde quand même notre étiquette d’exchange students. On est là pour s’amuser et quand les Canadiens restent à la bibliothèque travailler, on sacrifie quelques heures pour faire la fête. On s’en veut le lendemain, mais on ne regrette rien !

Le week-end dernier, enfin il y a bientôt une semaine et demie maintenant, nous sommes partis en expédition avec les copains. Au programme camping à la Péninsule Bruce, sur les berges du lac Huron, l’un des fameux grands lacs. Organisation gérée de main de maître par Saskia, notre super-Suédoise, même si on s’est fait quelques frayeurs, au point de ne plus être sûrs si on allait partir… Heureusement, plus de peur que de mal ! Deux voitures de location, du matériel de camping de location, de la nourriture pour survivre le week-end, et, soyons honnêtes, quelques bouteilles d’alcool pour réchauffer huit étudiants transis de froid au coin du feu plus tard, tout est prêt. En route !

Notre petit groupe est composé de quatre Français (Mathieu, Édouard, Florian et moi), deux Australiennes (Lauren et Renée), une Québécoise (Ros) et bien sûr une Suédoise comme je l’ai mentionné précédemment. Les deux voitures ont été parfaitement équilibrées ; chaque voiture comportait deux Français, une Australienne et une autre nationalité. Respectons la parité ! Après 3-4h de route et un arrêt dans un petit bouiboui 100% canadien, nous sommes arrivés au camping. En réservant les emplacements, nous avons appris des choses intéressantes : comment éviter de se faire dévaliser le camp par un ours, quel serpent est venimeux… Rien de bien effrayant pour nos Australiennes qui ont sur leur continent les 10 serpents les plus mortels au monde. Ce n’est pas un serpent à sonnette Eastern Massachussetts qui va leur faire peur ! Les risques de rencontrer de telles bêtes étant assez faibles, on ne s’en est pas vraiment occupé. Personnellement, c’est plutôt la température minimale de 4°C qui a attiré mon attention. Prévoyant, j’avais apporté plusieurs polaires et autres pulls pour survivre le froid canadien.

Nous avons plutôt entrepris de monter les deux tentes, chose plus facile à dire qu’à faire ! Après une longue lutte, les tentes se sont avouées vaincues et nous avons pu quitter le camping pour aller se balader avec en optique une baignade, malgré une température de l’air devant avoisiner les 12°C. Cette promenade fut des plus intéressantes ! On se rend compte de l’étendue des grands lacs. La côte opposée est hors de vue et la taille des vagues n’a rien à envier aux tempêtes belliloises ! La journée était particulièrement venteuse et les vagues étaient réellement impressionnantes quand elles s’écrasaient sur les falaises. Je l’ai d’ailleurs appris à mes dépends en traversant une jetée naturelle. Les vagues en s’écrasant sur les rochers projettent de l’eau sur plusieurs mètres de hauts, y compris si quelqu’un est en dessous. J’ai reçu une bonne dose d’eau mais j’ai été chanceux par rapport à Ros et Renée qui suivaient et qui sont sorties trempées de la tête aux pieds !


Nous avons fini notre randonnée tranquillement et retrouvé un point d’eau que nous avions aperçu à l’aller. Le lac Huron en lui-même était trop exposé au vent (et probablement trop violent aussi) pour tenter la baignade. C’est donc dans ce petit point d’eau abrité du vent que nous nous sommes baignés devant le coucher du soleil. Enfin baignés, c’est un bien grand mot. Nous nous sommes élancés à sept, le huitième étant chargé de prendre les photos ! Les trois Français n’ont pas fait long feu, deux brasses et on ressort ! La Suédoise est restée plus longtemps mais a fini par nous rejoindre sur la berge. Bizarrement, ce sont les deux Australiennes (pour qui « froid » signifie généralement 15 à 20°C) qui sont restées le plus longtemps dans l’eau avec la Canadienne (pour qui c’est normal !). Après ce bain, nous nous sommes rapidement rhabillés, superposant les couches de vêtements et nous sommes retournés au campement.



La soirée a été très sympathique. Le feu de bois s’est efforcé de nous aveugler, nous n’avons pas réussi à comprendre le fonctionnement du réchaud, nous avons cuit les pâtes directement sur le feu, grillé des saucisses et tenté les typiques smores (chamallow + chocolat + biscuit, une recette apparemment incontournable lorsque l’on campe au Canada) qui ne m’ont pas convaincu. Après une petite balade de nuit suivie d’une nuit polaire sous la tente, nous nous sommes réveillés péniblement. Lauren a entrepris la tâche ardue de faire fonctionner le réchaud pour cuisiner du bacon bien gras que l’on a accompagné de pain de mie au nutella, de jus d’orange et de café. Un petit déjeuner essentiel pour la journée !

Le dimanche a été assez tranquille. Nous avons quitté le camping pour se rendre à un autre endroit de la péninsule où nous nous sommes promenés. Eau, falaises, arbres, rochers, eau… Les paysages sont vraiment beau quoi qu’assez répétitifs après un certain temps. Ça ne m’a pas empêché de profiter de prendre du plaisir à marcher de rocher en rocher. On a découvert des coins vraiment jolis dont un qui, apparemment, ressemble énormément à certains paysages suédois (je fais confiance à l’experte !).



Enfin ce n’est pas tout, il nous reste encore de la route à faire ! Nous avons donc quitté la Péninsule pour retrouver notre ville étudiante. Pour ne pas se quitter comme ça, nous sommes allés manger un dernier repas ensemble (pour compenser le non-repas du midi) au McDonald’s du coin puis chacun est reparti chez lui.

La semaine qui a suivi a été assez semblable à toutes les autres. Boulot, sorties, boulot, sorties ! Nos deux Australiennes ont pris leur semaine pour aller visiter Montréal. Quant à moi, j’ai passé une bonne partie de ma semaine à organiser notre week-end de Thanksgiving (week-end de trois jours, du 8 au 11 octobre) : destination Chicago ! Nous en sommes revenus hier… Un week-end dément qui prendra bien un autre message dans ce blog dès que je trouve le temps pour le rédiger...

dimanche 25 septembre 2011

Petit détour par Toronto

Deux semaines sans donner de mes nouvelles. Rien d’inquiétant, fions nous au dicton ! Pas de nouvelles, bonnes nouvelles. Enfin, disons surtout que je n’ai pas pris le temps d’écrire un nouvel article. Entre les cours et les sorties, je ne passe pas des masses de temps chez moi. Que dire à part cela, en deux semaines, il ne s’est pas passé grand-chose de bien passionnant ! À part mon week-end à Toronto il y a une semaine.

En effet, nous sommes partis à Toronto samedi dernier. Tout s’est fait un peu au dernier moment jeudi et vendredi. Achat des billets de car, réservation d’une auberge de jeunesse. Le départ étant prévu relativement tôt le samedi matin et étant moi-même assez fatigué de la semaine passée, j’ai pris la résolution de ne pas sortir le vendredi soir. À la place, j’ai ainsi pu presque mettre le feu à mon logement. La prise de mon ordi, de qualité moyenne, et mon adaptateur, de qualité médiocre, n’ont pas fait bon ménage. La prise a fondu. Heureusement que j’étais là, sinon, la moquette aurait pu prendre feu… Morale de l’histoire, ne faites pas confiance à vos adaptateurs à $5 pour des utilisations longue durée. Ceci n’est pas vraiment lié à Toronto mais devait être souligné ! Je reçois un texto pendant la nuit me faisant comprendre que les copains, qui ont choisi la solution club, ne seraient probablement pas d’assaut pour le départ à 9h. Je leur fais donc comprendre de me tenir au courant pour que je parte avec eux.

Ceci m’amène au lendemain. Je me suis levé un peu plus tard qu’originalement prévu mais toujours relativement tôt. Mon but : trouver une prise d’ordi pour remplacer la défunte. Alors que j’attends mon bus, je reçois un message me demandant où est l’auberge de jeunesse. Ce à quoi je réponds : « pas de soucis, je pars avec vous »… Appelons ça un problème de communication, ils étaient déjà dans le bus pour Toronto. Moi, loin de là. Après la traversée express de Waterloo et de Kitchener, j’ai tout de même réussi à prendre le car suivant pour Toronto et, après 2h de route, je les ai retrouvés là-bas. Pas de prise d’ordi mais tant pis. J’ai retrouvé Mathieu, Édouard et Antonin, tous les trois quelque peu gênés du malentendu. Rien de bien méchant et un week-end à Toronto ! Profitons-en et visitons !


Nous sommes tout d’abord allés à l’auberge de jeunesse où nous avons retrouvé Saskia, Maria, Rebecka et Maja (trois Suédoises et une Espagnole). Quartier chinois, auberge assez bizarre. On nous envoie dans une autre auberge deux pâtés de maison plus loin. D’accord. Pourquoi pas. Les affaires sont posées et on décide d’aller manger. On recroise les filles devant un centre commercial. Elles se lancent dans une journée shoping et nous, nous nous lançons dans la recherche d’un resto jap’. Un repas bien copieux plus tard, nous nous lançons dans la visite de la plus grande ville canadienne. Programme : déambulation dans les rues et sur le port. Rien de bien méchant. Quelques photos plus tard et après être tombé par hasard dans une fête asiatique (vietnamienne, coréenne…je ne me rappelle plus), nous retrouvons les filles et Florian à la CN Tower, équivalent de la Tour Montparnasse. La montée coûte relativement cher. Le point de vue est sympa (mention spéciale au coucher de soleil qu’on a raté), c’est à faire quand on vient à Toronto mais je suis resté un peu sur ma faim. Pour pallier à ça, nous avons retrouvé d’autres étudiants de Waterloo pour aller manger…un jap’ encore. Peu importe, j’ai pris autre chose que des sushis et j’ai été incapable de finir tellement mon plat était copieux.


Les étudiants que l’on a rejoints avaient des places pour un club avec un DJ connu. Ça ne nous tentait pas vraiment. Nous sommes donc partis à la recherche d’un bar. Plus facile à dire qu’à faire. On peut penser qu’une ville de la taille de Toronto serait semblable à Paris ou à n’importe quelle ville française moyenne avec des bars à tous les coins de rue. Et bien non. On a dû marcher bien une heure avant de finalement trouver un bar. Le tout premier qu’on a trouvé demandait $15 pour rentrer. Le second avait une centaine de personnes qui faisaient la queue pour entrer. Le troisième fut le bon. Le bar était sympa, avait un petit dancefloor (et de la mauvaise musique). Une soirée sympathique. Bémol : nous sommes au Canada et au Canada, tout ferme vers 2h30. Mêmes les boîtes. C’est assez étonnant mais on s’y fait. Il faut commencer la soirée plus tôt en somme toute ! Ce que nous n’avons pas fait en bons Européens que nous sommes. Nous sommes donc rentrés vers 3h à notre auberge pour nous préparer au lendemain !

Car dimanche avait un programme tout à fait différent ! Nous sommes allés voir un match de baseball entre les Blue Jays de Toronto et les Yankees de New-York ! J’y suis allé sans vraiment savoir à quoi m’attendre. Ne connaissant pas les règles du jeu, c’était un peu la surprise ! Ce fut finalement une bonne surprise. J’ai plus ou moins compris toutes les règles. J’ai supporté Toronto de bout en bout. Y’a pas à dire, l’ambiance du stade change tout ! Le jeu a duré trois heures mais on s’est vraiment bien amusés. On a été inondé par la pub, les vendeurs ambulants (« Buuuudweiser, who wants some Buuuudweiser? »), les goodies, les tee-shirts lancés par des pom-pom-girls. Une bonne partie des balles dans le public, une batte cassée en deux, un blessé et Toronto a gagné 3-0. Un bon match, ça change du sport universitaire !


Après ça, nous avons pris le car retour pour Waterloo. Une fois à Waterloo, j’ai vu mon bus partir devant mon nez et je suis rentré à pied chez moi. La semaine qui a suivi, cette semaine, est assez semblable à la précédente. Je me partage entre boulot et sorties. Je vais bien, tout va bien !


lundi 12 septembre 2011

Une semaine en Ontario

Voilà une semaine que je me suis installé chez moi. Une semaine bien chargée et assez peu reposante ! Avec les copains, on a commencé à écumer les bars pour comparer les prix des pichets de bière (principalement) et tester les formules spéciales telles que tacos à $2, hamburgers à $2, chicken wings à $2…et forcément accompagnées d’un pichet de bière (c’est pas nous, c’est la formule des bars qui est ainsi) ! Par exemple, mercredi soir, on a retrouvé pas mal d’étrangers dans un bar appelé Chainsaw (spécialités : hamburgers à $2 et karaoké). Des gens du monde entier (Turquie, Japon, Hollande, Pays de Galles…) devant qui on s’est produit avec une reprise-karaoké plus ou moins désastreuse de Loosing my religion de REM.

Peu avant dans la journée du mercredi, on a eu droit à une journée d’orientation destinée aux étudiants en échange du département d’engineering. C’est ainsi qu’on a sympathisé avec Saskia et Lauren, une Suédoise et une Australienne. J’ai ainsi pu étendre mon cercle de connaissances à des Suédoises, des Australiens, des Canadiens et quelques autres. Au moins, je peux enfin parler anglais !

Samedi a été une grande découverte : le football américain, universitaire pour être plus précis. Je n’ai jamais été un grand fan de sport, tout le monde le sait. Ça ne m’a pas empêché de jouer les grands supporters et, muni de mon sweat de l’université acheté la veille et maquillé aux couleurs de l’école, je suis allé voir le match ! Deux heures à cramer au soleil plus tard, je n’ai toujours pas compris les règles. Pas de cheerleaders en vue à la mi-temps. Un score de 1 à 38 : les Warriors de Waterloo ne sont des guerriers que par le nom… Enfin ce n’est pas pire que l’an dernier où ils étaient suspendus pour dopage ! On est partis à la mi-temps, comme les trois quarts du stade ! Tout de même, ça a été un bon moment, une découverte sympathique et un passage obligatoire ! On a eu droit à quelques trucs assez spectaculaires comme l’arrivée des ballons en parachute (avec des parachutistes bien sûr). Les chants des supporters sont assez marrants, quoi que pas toujours très recherchés ! « Water water water ! Loo loo loo ! » Mon préféré étant bien entendu : « What do we drink ? Water ! And who’s your daddy ? Loo ! » Morale de l'histoire : on ne désespère pas de trouver un sport où les Warriors ne sont pas trop mauvais !


Après un samedi soir très étudiants étrangers où j’ai zappé la case club, dimanche était totalement différent. Trip aux chutes du Niagara avec Édouard et Florian ! Grâce aux conseils de Xu, on a trouvé une formule vraiment très intéressante ! Tellement intéressante qu’elle en était louche. On est vraiment proche des chutes mais par bus, il n’y a pas de trajet direct. Il faut compter bien 4h voire 6 à 7h si le trajet se fait via Toronta. Le tout pour $70. Notre formule à $17 comprenait un voyage d’à peine 3h et un buffet à volonté. Où est l’arnaque ? Disons que ce voyage n’est pas vraiment destiné aux touristes voulant visiter les chutes. C’est un casino trip qui amène les amateurs de poker, de roulette et de machines à sou au casino de Fallsview. Le bus était mythique : une population composée à 75% de mamies joueuses. Nous nous sommes bel et bien rendus au casino. Nous avons pris notre carte de joueur (gratuite), avons profité du buffet à volonté (prix normal, $20) pour enfin quitter le casino. Nous avons retrouvé Jonas, un copain allemand qui avait passé quelques jours à Buffalo, et avons pris les fameux bateaux Maid of the Mist. Équipés de nos superbes « k-way-sac poubelle », nous sommes montés à bord d’un bateau qui nous a emmené au pieds des chutes. Assez impressionnant, surtout les Horseshue Falls (chutes du fer à cheval) qui sont immenses et soulèvent des quantités impressionnantes d’eau rendant l’air humide dans toute la ville et donnant l’impression d’être en pleine tempête quand on est sur le bateau. Malheureusement pour nous, la tempête n’a pas été qu’une impression. Dès que nous avons regagné la terre ferme, la pluie a rejoint la partie. Nous nous sommes mis à l’abri des arbres mais rapidement, ça n’a pas été suffisant. Trempés de la tête aux pieds, nous avons finalement trouvé un véritable abri, attendu la fin de l’orage et regagné le casino, dans un état assez lamentable. Un bon chocolat chaud plus tard, une tête presque présentable, nous avons rejoint le bus. Nous avons éludé la question « alors vous avez gagné des sous ? ». Pour clore cette journée très sympathique, Pauline, l’organisatrice modèle qui devait bien avoir 70 ans bien tassés nous a chanté, accompagnée par une partie du bus, l’hymne canadienne (avec des accents de chant d'église) pour se rappeler à quel point le Canada est génial ! Oh Canada…


Ce matin, c’était autre chose. Premiers cours à l’université. Première impression : ça va, je comprends tout. On verra bien ce que ça va donner à la longue !


lundi 5 septembre 2011

Premiers jours à Waterloo

Après une dernière journée à Montréal et une visite du musée des Beaux-Arts (fermé aux trois quarts), j’ai finalement quitté le Québec direction l’Ontario. Un trajet direct ? Non, ç’aurait été bien trop simple. Je me suis lancé dans un voyage de douze heures : Montréal-Ottawa, Ottawa-Toronto, Toronto-Waterloo. Non, je n’ai pas dormi. Non, je n’ai ni visité la capitale canadienne ni la plus grosse ville du pays. Florian, de ma promo, m’a rejoint à Toronto et nous avons fait la dernière partie ensemble.

Nous sommes arrivés à l’arrêt University of Waterloo de bon matin, un peu avant 9h sous une chaleur déjà étouffante. Xu, notre hôte trouvé grâce à couchsurfing, nous a rejoints. Nous avons débuté notre journée par le passage obligatoire : les cartes d’étudiant (dites Watcards et qui permettent de prendre le bus à volonté). Un petit aperçu du campus qui est tout bonnement un labyrinthe et nous sommes allés chez Xu poser nos affaires. Après une bonne douche, j’ai fait connaissance de Mathieu (un Français) et de Manuel (un Suisse germophone qui parle français) qui dormaient tous les deux chez Xu en plus de nous. Un vrai camping ! Et un mauvais début pour la carte « je ne parle pas français pendant quatre mois ». Les choses ne se sont pas arrangées. J’ai sympathisé avec Édouard, un autre Français que connaissait Mathieu, et qui s’est avéré être un mec avec qui j’avais discuté par mails quand on cherchait tous les deux un logement. J’ai aussi rencontré Jonas, un Allemand qui ne parle pas français (ouf). C’est comme ça que, dès le premier soir, on a commencé à visiter les bars de la ville, à jouer au billard (où je me suis révélé pitoyable) et à faire connaissance.

Le lendemain, les choses sérieuses ont commencé. La recherche de chambre ! J’ai répondu à un certain nombre d’annonces sur Kijiji, l’équivalent canadien du Bon Coin. Cependant, pas de temps à perdre sur internet, ici, le samedi est synonyme de Farmer Market. La nourriture étant très cher, le marché a un succès fou vu qu’il propose des prix bien plus intéressants pour des produits de meilleure qualité. Je n’ai rien acheté, n’ayant pas de place où stocker quoi que ce soit, mais j’ai vraiment apprécié l’endroit. Un choix assez large, des prix plutôt bas et des Mormons (enfin pas que mais quand même). Petit détour par un centre commercial pour me procurer un téléphone canadien (fonctionnement très bizarre). De retour chez Xu, j’ai fini par obtenir une visite de chambre pour le lendemain. Ça ne m’a pas empêché de continuer à visiter les bars et à goûter la bière canadienne sous la chaleur moite du Canada.

Troisième jour à Waterloo et première visite. Xu m’a gentiment prêté son vélo et je suis parti direction l’est, tout du moins l’est des universités. La visite s’est bien passée. Un couple ayant acheté une maison pour leurs deux enfants étudiants et cherchant quelqu’un pour louer la troisième chambre. Pas trop cher, pas trop mal placé, un bon deal. Je n’ai pas donné de réponse, attendant des visites potentielles. Après avoir mangé de la graisse au Burger King, j’ai repris le vélo pour aller chez Édouard, AKA le bout du monde (la pluie ayant bien entendu pris la suite des grosses chaleurs). N’ayant pas de visite très rapidement, j’ai décidé de prendre la chambre que j’ai visité le matin même. Emménagement le lendemain ! En attendant, troisième soir, troisième bar (enfin le même que le premier soir mais peu importe).

Depuis hier, c’est la grosse panique. Je dois emménager aujourd’hui mais j’ai atteint le plafond de retrait de ma carte française et mon compte canadien n’est pas encore approvisionné ! Je dois pourtant payer mon premier loyer. Après une tentative auprès de ma banque pour augmenter mon plafond, j’ai finalement dû m’endetter auprès des trois copains français (merci les potes !) pour être en mesure de payer mon loyer. J’ai donc pu emménager…pour me rendre compte que j’avais mal retenu le montant du loyer et qu’il me manquait 50$ ! C’est pas grave ! J’ai retrouvé les potes en ville pour aller manger et j’en ai profité pour retirer quelques sous. Maintenant, je suis vraiment à sec.

Demain, le programme est chargé ! Faire des courses (ça peut être utile), aller à la banque (parce que bien entendu je n’ai pas toutes les coordonnées requises pour faire un virement international) et aussi retourner à l’université pour régler mes problèmes d’emploi-du-temps (mine de rien, je suis là pour étudier). Faut aussi que je prenne le temps de sympathiser avec mes roommates, un frère et une sœur. Je vais quand même vivre avec eux pendant quatre mois !

jeudi 1 septembre 2011

Fin du séjour montréalais

Dernier jour à Montréal. Cette semaine est passée très vite ! Après un dimanche pluvieux où nous ne sommes que brièvement sortis pour se tremper de la tête aux pieds, lundi fut une journée très touristique. J’ai retrouvé Nika, une amie montréalaise qui m’a fait visiter le vieux Montréal, le vieux port, le quartier des affaires, le quartier chinois, l’université McGill… Que de choses à voir ! Elle m’a aussi présenté à quelqu’un qu’elle connaissait, Jade, faisant ainsi exploser mon nombre de connaissance à Montréal ! Le midi, j’ai testé la nourriture québécoise en testant un fast food québécois. Résultat, je ne suis pas vraiment fan de la poutine.

Mardi a été assez calme. J’ai flâné dans le Plateau, j’ai mangé chez un Jap à ne plus pouvoir rien avaler, j’ai découvert les étendues vertes du parc La Fontaine et j’ai par la suite retrouvé Claire, une amie de lycée qui faisait un stage à Montréal. À croire que tout le monde est à Montréal ! Le soir, je devais manger chez Schwartz’s, un resto juif très connu ici. Cependant, les 20m de queue devant le restaurant nous ont un peu découragés ! Changement de plan et direction le Mile End pour manger un burger de bison au resto Comme chez soi ! Un vrai délice !

Hier, les visites ont repris ! J’ai retrouvé Jade près du stade olympique de Montréal et nous sommes allés visiter le biodôme. C’est un genre de musée/zoo qui reproduit plusieurs écosystèmes et héberge des espèces animales diverses et variées. Pingouins, loutres, raies, singes, crocodiles, castors, grenouilles, oiseaux en tout genre… Une petite visite sympathique. Après un brunch bien copieux, nous avons marché dans Montréal (un peu trop au goût de certain). Le soir, nous avons retrouvé ma cousine Lucile pour visiter le musée d’art contemporain. Des choses très intéressantes et d’autres beaucoup moins (comme quoi, la notion d’art est très subjective).

Je quitte Montréal ce soir, direction Waterloo ! Toujours pas d’appart en vue mais je le vis bien. Je vais probablement visiter le musée des beaux-arts aujourd’hui. Il faudrait aussi que je prenne quelques photos. Je suis un très mauvais touriste. Nombre de photos prises depuis que je suis ici : zéro. Peut mieux faire ! Surtout si je veux avoir des choses à montrer !