jeudi 12 janvier 2012

Derniers jours à New York

La file d’attente pour aller à New York est plutôt impressionnante et les passagers ont déjà commencé à embarquer mais je suis confiant, Greyhound s’arrange pour faire partir ses passagers. Je m’installe donc dans la file et j’attends. Les bus défilent et se remplissent. Pas de soucis pour faire passer mes bagages supplémentaires (en théorie un bagage à main et un bagage en soute). Je finis par monter dans un bus. Je ne trouve pas de place, je descends, je récupère mes bagages en soute. Mauvais calcul, apparemment il y a encore de la place dans ce bus ! Très bien… Je remets mes bagages en soute, je remonte et, en effet, je trouve une place. Mon voisin de siège parle avec ses copains derrière lui, j’engage alors la conversation : « T’es Français ? ». Je suis tombé sur des Français ayant passé tout comme moi un semestre d’étude au Canada, eux à Québec City. Lui et ses amis vont passer une semaine à NY où ils ont loué un appart à plusieurs. J’apprends même qu’ils retrouvent un ami qui a fait son échange à Waterloo, le monde est petit ! Le trajet jusqu’à la frontière se passe tranquillement. Je profite du miracle des bus canadiens/américains qu’est la présence de prises qui me permet de brancher mon ordi pour regarder des séries. Arrivés à la frontière, le bus s’arrête quelques minutes à un duty free (apparemment pas si intéressant à en croire mon voisin, je ne suis pas allé vérifier moi-même). La moitié du bus ne peut s’empêcher de s’arrêter pour aller acheter des chips ou autres conneries diététiquement réprouvables. Et ils prennent leur temps (ce pour quoi je les blâme, vous comprendrez pourquoi dans quelques lignes).

Étant donné le nombre du bus partis de Montréal (et potentiellement d’autres bus d’autres provenances), la file d’attente à la frontière est longue. Je compte facilement 6 ou 7 bus devant moi, quelques autres derrière. Il est minuit-1h. Je me dis que l’attente ne devrait pas être si longue (mon cerveau devait être embrumé par la fatigue vu qu’il faut en moyenne 45min à 1h par bus pour passer la frontière, sans compter les véhicules privés qui doivent eux aussi passer). Nous avons attendu. Attendu. Attendu un peu plus. Attendu encore. Continué à attendre. Le fait d’attendre (conjugué au confort moyen du bus) m’empêche de dormir. Finalement, on passe à la frontière. L’heure à quelque peu avancé. Il doit être 6h. Ah oui, quand même. Peu importe, je passe premier, je passe sans soucis et j’attends. On quitte la frontière 1h plus tard vers les 7h. Arrivée originellement prévue à New York à 7h15… Ça risque d’être compliqué ! Le point positif de cette affaire, c’est que j’ai réussi à dormir quelques heures après la frontière étant donné la fatigue accumulée pendant les heures d’attente insomniaque !

Nous somme finalement arrivés à NYC peu après 13h. Je retrouve mes bagages maudits et me charge, à la recherche d’un métro direction mon auberge de jeunesse après avoir acheté un muffin pour me faire de la monnaie (les distributeurs de tickets de métro rendent la monnaie en pièces et je voulais éviter de me retrouver avec 17,50$ en pièces sonnantes et trébuchantes). Au départ, j’avais espéré faire du couchsurfing pour éviter de passer le week-end seul et visiter New York avec des Newyorkais mais n’ai pas eu de réponse positive à mes demandes originelles. Je me suis donc rabattu sur une auberge de jeunesse plutôt bien placée et relativement bon marché (dans les 25€ la nuit, ce qui est vraiment intéressant pour NY) pour un « dortoir » de deux lits superposés (c’est généralement 6 lits). Malgré deux possibilités d’être hébergé en couchsurfing de dernière minute (un mec bizarre avec un appart apparemment assez sale d’après ses références et qui habite à Brooklyn et un autre qui a l’air normal, qui habite sur Manhattan mais qui a supprimé ou désactivé son compte couchsurfing après m’avoir envoyé sa proposition), je décide de garder ma réservation à l’auberge de jeunesse mais propose tout de même au second gars, Michael, d’aller boire un verre ensemble. Je serai plus libre, ce qui est mieux quand on a trois tonnes de bagages et qu’on ne veut pas attendre 8h que son hôte aie fini de bosser. Je prends donc le métro newyorkais suivi d’une bonne marche d’un quart d’heure (ce qui paraît long quand on est chargé comme une mule). J’arrive à mon auberge vers les 14h. Je peux prendre ma chambre uniquement à partir de 15h mais ai la possibilité de stocker mes bagages dans leur « store room ». Je m’empresse de me débarrasser de mes deux sacs de fringues et pars à la recherche d’un endroit où manger, de préférence avec une connexion wifi (n’arrivant pas à me connecter à celle de l’auberge). Je me retrouve donc chez McDo où je profite d’un excellent repas des plus équilibrés (et surtout de leur connexion internet gratuite) !

Je retourne à mon hôtel sous la pluie à 15h afin de m’installer. Je me pose tranquillement et en profite pour faire une sieste. Entre temps, je reprends contact avec la personne de couchsurfing que j’ai prévu de voir le soir. Rendez-vous à 20h à l’une des gares centrales de NY (en espérant qu’il ne s’agisse pas d’un traquenard pour m’extorquer mes sous et me laisser gisant mort dans le caniveau…si je vous écris aujourd’hui, vous avez probablement la réponse). Après ma petite sieste et malgré la pluie qui a pris une allure de tempête des plus impressionnantes, je décide de sortir me balader. Mal m’en a pris. Je sors, je compte faire une bonne marche jusqu’à l’Empire State Building, je change d’avis, je vais au métro, je décide de faire demi-tour, je prends une mauvaise direction, je retrouve mon chemin et j’arrive à l’auberge… Résultat, mon jean est trempé jusqu’à mi-cuisse, mon manteau dégouline et mes Converses en daim que je mets pour la première fois sont durablement endommagées… Pas réellement ma meilleure idée ! Je remonte donc dans ma chambre, tente tant bien que mal de faire sécher mes affaires sur le radiateur et reste 1h30 à mon auberge en bas de pyjama. Je finis par renfiler mes habits détrempés (leur heure et demie sur le radiateur n’a pas changé grand-chose !) et ressors pour affronter la pluie newyorkaise et retrouver Michael. Heureusement, le déluge s’est calmé et le vent également. Je ne vois plus de gens désespérés voir leur parapluie se faire retourner par le vent. En revanche, les poubelles sont là pour en témoigner. Je vois en moyenne entre 3 et 5 cadavres de parapluie par poubelle publique ! Je marche jusqu’au métro dans mon jean affreusement trempé, traverse la ville et retrouve Michael. Il m’emmène tout d’abord dans le bar le plus vieux de la métropole ! Un bar ouvert au XIXe siècle (pas si vieux que ça !) et dont la majeure partie de la décoration n’a pas changé depuis la Première Guerre Mondiale !


Bières brassées maison à 2$, c’est vraiment pas cher même si les verres ne sont pas grands. J’apprends que Michael parle Anglais, Espagnol et Esperanto (au moins) et on bavarde bien ! C’est toujours plus sympa à plusieurs que tout seul ! Après ce premier passage, on se balade jusqu’à ce qu’on trouve un resto qui nous plaise. On mange Jap’ puis il me propose de me balader sur les quais pas très loin de chez lui (vais-je finir égorgé et retrouvé flottant dans l’eau trois jours plus tard ?), ce que nous faisons. On se promène avec, de l’autre côté de la rive le New Jersey, on parle bien puis, vers les 23h nous nous séparons pour rentrer à nos logements respectifs. Une fois de retour à l’auberge, je sympathise rapidement avec mon voisin de chambre pour une nuit, un jeune Américain de Los Angeles à New York pour un entretien d’embauche avant de me coucher. Miracle, la connexion internet de l’auberge fonctionne !

Le lendemain, je traîne au lit. En même temps, je n’ai rien de prévu avant la fin d’après-midi. Je pars en fin de matinée le cœur (et le dos) léger(s) pour aller marcher tranquillement dans NYC. Mon but premier, suivant les conseils de ma cousine Lucile, le Highway, une piste de chemin de fer aérienne qui traverse la ville et qui a été transformée en chemin de promenade/espace vert.


Cette promenade passe à 300m de mon hôtel et offre une superbe balade jusqu’à Greenwich Village, l’un des quartiers les plus populaires de la mégalopole. Je prends donc ce chemin, m’émerveillant des vues sur la ville et du côté paisible de la marche (malgré d’assez nombreux passants). Si ce n’est la vue sur les buildings, on s’imagine difficilement dans la plus grande métropole américaine ! Mes pas m’amènent donc à Greenwich Village, quartier plutôt hype et réputé pour être notamment le quartier gay. Je comprends pourquoi le quartier est populaire ! Les immeubles sont pleins de charme, on n’a pas du tout le sentiment d’être au cœur de la Big Apple, on est dépaysés.


Le quartier grouille de restos alléchants (notamment pas mal de restos français dont les menus m’ont mis l’eau à ma bouche…les prix un peu moins). J’ai passé des heures à me balader sans but dans les rues quadrillées de Greenwich Village. J’ai cherché un resto pendant longtemps jusqu’à ce que j’entre dans un petit resto bio où je me suis régalé avec un burger de saumon (excellente idée au passage). Je finis par quitter ce quartier direction l’Empire State Building. Une fois au pied du gratte-ciel, je décide de ne pas monter au vu de la queue et du prix (20$). J’aurais peut-être dû mais bon tant pis ! Je continue ma marche et retrouve le Highway, une portion que je n’ai pas encore faite et rentre à l’auberge. Je me pose une petite heure ou deux avant de ressortir.

Je dois retrouver Amanda, une amie américaine que j’ai rencontrée à Compiègne où elle a fait un échange au printemps dernier. On avait sympathisé assez brièvement à la fin du semestre à des soirées internationales où j’avais été invité et, lors de sa soirée de départ, je lui avais promis d’aller la voir à NY quand je serais au Canada. Je n’ai qu’une parole. Et malgré le peu de fois où l’on s’était vu, c’était comme si on se connaissait de longue date ! Outre le prix intéressant de mon billet d’avion au départ de New York, revoir Amanda a été un point décisif dans la décision de retourner aux States. Je la retrouve au métro près de mon auberge de jeunesse. Les retrouvailles nous font très plaisir à tous les deux et elle est ravie de pouvoir pratiquer de nouveau son français ! Après une petite discussion, on décide de se diriger vers Little Italy où se trouvent ses restos de prédilection. On se promène un peu dans le quartier avant d’aller dans un resto italien où elle a l’habitude d’aller avec ses parents. Pizza pour moi, pâtes pour elle et on se raconte tout ce qu’on a à raconter. Mon extraordinaire semestre au Canada, son retour à la vie américaine après avoir passé six mois en France… Après le resto, on marche un peu pour digérer et on va se poser dans un bar (où le videur plaisante avec Amanda au vu de ses 21 ans, âge légal pour boire de l’alcool aux States, récents). Deux bières et pleins de papotage plus tard, on prend le métro ensemble et on se sépare avec la promesse de se revoir cet été vu qu’Amanda projette de passer des vacances en France. Une fois à l’auberge, personne. Pourtant mon voisin de la veille m’avait dit qu’il avait dû réserver une seconde auberge car celle-ci était complète pour la nuit en question. J’ai finalement passé la nuit seul dans mon dortoir de deux lits.

Le lendemain, je ne me suis pas levé trop tard. Je devais quitter l’auberge à 11h au plus tard. Après avoir bouclé mes bagages que j’ai encore une fois pu laisser pour quelques heures à l’hôtel, je suis retourné au McDo pour prendre un café et profiter de la connexion wifi. J’ai ainsi pu valider mes vols pour pouvoir gagner du temps à l’enregistrement à l’aéroport. Je suis ensuite allé me promener. Je suis retourné sur le Highline, ne sachant pas où aller et souhaitant rester dans le coin.


Après cela, je suis allé dans un resto-grill typiquement américain pour prendre mon dernier repas newyorkais. L’hésitation n’a pas été longue : hamburger, occasion oblige ! Je suis retourné à mon auberge récupérer mes bagages afin de finalement me lancer dans mon grand trip en direction de Paris. Ne sachant pas exactement combien de temps il me faudrait pour rejoindre l’aéroport de Newark, dans le New Jersey, et étant d’un naturel prévoyant, je m’y prends à l’avance. Ma précédente crainte d’avoir des soucis à cause du prix bas de mes billets d'avion s’est dissipée le matin même quand j’ai validé mes réservations en ligne. Je me lance donc en direction de la gare centrale où je prends un train allant dans le New Jersey, l’État le plus moqué des États-Unis, spécialement par les New Yorkais mais pas seulement ! J’arrive finalement bien en avance à l’aéroport. L’enregistrement des bagages pour mon vol est déjà ouvert, le moment de vérité arrive. J’ai droit en théorie à un bagage de 23kg en soute et un autre de 8kg en cabine. Or, j’ai trois bagages. Je pèse mon sac, 20kg. L’hôtesse me propose de mettre un de mes sacs-à-dos en soute, je demande si je peux prendre les deux avec moi en cabine. Pas de soucis mais au final, je pèse mon sac-à-dos de vêtements et, étant donné que c’est un bagage à main et non un gros sac, l’hôtesse me dit que je n’ai rien à payer en plus, même si je mets 28kg en soute au lieu des 23kg alloués. Je peux alors m’installer tranquillement dans la salle d’embarquement où je profite des prises à disposition pour utiliser mon ordi. Une fois l’embarquement commencé, je m’en vais acheter un dernier cookie sur le sol américain pour utiliser les quelques dollars qu’il me reste.

Le vol New York-Copenhague s’est bien déroulé même si je ne suis pas parvenu à dormir (rien d’étonnant à cela). L’étape à Copenhague s’est passée tranquillement et j’ai réussi à dormir une petite heure sur le vol Copenhague-Paris. À Paris, j’ai récupéré mes bagages sans soucis malgré quelques accrocs et je me suis lancé avec mes 38kg sur les bras et mes tonnes de souvenir dans la tête vers le RER parisien, de retour dans une réalité qui, pour quelques mois, m’avait totalement échappée !

vendredi 6 janvier 2012

Noël à Montréal

22 décembre, dernier exam à Waterloo. Pas franchement la joie (enfin j’ai découvert il y a deux jours que j’avais validé tous mes cours). Heureusement, le soir promet d’être mieux ! Dernière soirée avec les copains, ça promet des larmes tout ça ! La soirée fut des plus sympas et finit à 4h et des brouettes chez Burger King pour manger un ou deux burger(s) avant de rentrer chez soi. Après une courte nuit de sommeil, mon dernier jour à Waterloo est arrivé. Mission paquetage de valise enclenchée. Ce fut relativement rapide ! Dernier regard sur la maison où j’ai habité 4 mois (pas de gros regrets) et mon périple commence. Un sac devant, un sac derrière et la valise qui roule. Ça va être long. Direction l’université pour prendre un bus pour Toronto. J’attends. J’attends. Pas de bus. Changement de plan ! Direction la gare de Kitchener pour prendre un bus pour Toronto ! J’ai passé quelques heures à Toronto où j’ai pu revoir Jad, mon ami montréalais. On est finalement parti de Toronto avec presque 1h30 d’avance vu que le bus était rempli.

Après une nuit sans sommeil (malgré les 3-4h de sommeil de la veille) et une escale à Ottawa, je suis arrivé à Montréal dans un froid polaire. -11 à -13°C ai-je appris plus tard. On est loin des -25 ou -30°C qu’ils ont régulièrement mais quand même ! Je traverse la ville avec mon chargement (en ne me perdant que deux fois) jusqu’à ce que j’arrive finalement chez ma cousine. Je décide de braver le froid montréalais durant l’après-midi pour trouver des cadeaux de Noël pour une toute petite fille chanceuse que je n’ai pas vu depuis 4 mois et qui est toute sage en France. J’ai déjà prévenu tout le monde : seule ma nièce aura droit à quelque chose du Canada ! J’ai déjà trois sacs, je ne peux pas vraiment porter plus ! Après plusieurs magasins où les soldes ont déjà commencé, je trouve mon bonheur et suis prêt à rentrer chez Lucile. Programme du soir : réveillon de Noël chez Fleur, une amie de ma cousine.

Un réveillon sans mes parents, c’est une première ! Heureusement, c’est tout de même un réveillon avec la famille ! Petit coup de fil à nos parents respectifs qui fêtent eux aussi Noël ensemble et on est prêt à partir en taxi. Soirée entre expat’s français. On était six avec une nourriture délicieuse digne de l’occasion et du bon vin français. La soirée s’est finie originalement dans un bar style PMU jusqu’à 5h du matin. Ça c’est un réveillon de Noël dont je me souviendrai ! Le jour de Noël a été plutôt tranquille à côté. Premier Noël sous la neige ! J’ai été au cinéma avec Lucile et Julien voir un film québécois au succès populaire : Monsieur Bachir. Un film sympa et gentil. Le soir, j’invite mes hôtes au resto pour les remercier de m’avoir hébergé et pour dire au revoir ! Après plusieurs tentatives et X restaurants fermés, on finit par manger dans un petit resto indien vraiment bon.


Dernier jour au Canada. Je n’ai rien de spécial de prévu, je suis donc Lucile et Fleur dans les friperies où je joue les porteurs. La friperie où on est allé est plutôt originale. L’attraction du magasin est une piscine à vêtement. Une pièce où des milliers de vêtements sont entassés. Chacun d’entre eux vaut 1$. Pour trouver ce qu’il te faut, enlève tes chaussures et plonge dans la piscine pour trouver ton bonheur ! J’ai laissé les filles s’adonner à leur natation et me suis contenté de regarder depuis les fauteuils de cinéma installés à côté de la piscine à fringues. La fin de journée est vite arrivée et avec elle mes dernières heures à Montréal. Plus que trois jours en Amérique, direction New York ! À la gare routière, une file immense a eu la même idée que moi ! Je suis pourtant presque une heure à l’avance. Ça promet tout ça…

mercredi 28 décembre 2011

Aller-retour à NYC

Quel mauvais blogueur je fais. Plus d’un mois sans donner de nouvelles. Pourtant, ça fait déjà quelques semaines que je suis rentré de New York mais rien sur mon blog. Blâmons les exams qui sont enfin finis ! Mes deux derniers partiels n’ont malheureusement pas été parmi les plus brillants mais j’ai toujours espoir de valider ma matière. Qui vivra verra ! Mais parlons plutôt de mon voyage à New York !

Nous avions décidé depuis un certain temps avec les copains que nous devions aller à NYC avant de quitter le Canada. Quoi de mieux que la période d’exams pour réaliser cet objectif ? J’avais 10 jours de libre entre deux exams, les autres pareil ou moins. J’ai fini mon premier exam le jeudi 8 à 11h30 après un réveil matinal (le plus tôt de tout mon séjour waterlooien) et un exam plutôt facile, je suis allé prendre mes billets de bus Kitchener-Toronto puis je rentré chez moi en vitesse pour préparer mon sac. Rendez-vous à 16h à la gare de Kitchener avec les copains français pour prendre le bus de 17h. On monte dans le bus et on part. 17h, nuit noire, le chauffeur n’allume même pas les lumières. Normal, à 17h faut dormir ! Je lutte de mon mieux pour ne pas m’endormir et ainsi être capable de dormir dans le bus de nuit qui va à NY (l’espoir fait vivre). On arrive à Toronto, on mange un repas léger et équilibré (McDo…) avant d’aller faire la queue pour être sûr d’avoir une place dans le bus. Encore une fois quelques personnes restent à quai faute de place. Pas nous, ouf ! Mon objectif d’avoir une place près de la fenêtre est réalisé.

L’un des pires voyages en bus de l’histoire a ainsi pu commencer. La première partie du voyage jusqu’à la frontière s’est plutôt bien passée. Je ne dirais pas que j’ai vraiment dormi mais bon, ce ne sont que les 2-3 premières heures. Passage à la frontière à Buffalo, tout se passe bien. On passe rapidement et on retourne dans le bus pour attendre que tout le monde soit prêt (mine de rien un bus de 80 personnes face à 3 agents d’immigration, c’est beaucoup). Ça a été plié en une heure, ce qui est plutôt pas mal. J’ai profité de ce temps là pour papoter avec ma voisine, une Colombienne qui m’a raconté toute sa vie en 1/2h. Une fois rentré aux États-Unis, la mascarade a commencé. Changement de chauffeur, changement d’ambiance. On avait eu droit à une petite vidéo d’intro en quittant Toronto pour expliquer quelques règles de base du bus. On l’a de nouveau. Pourquoi pas. Le chauffeur se lance alors dans un discours pour expliquer en détail ce qu’on ne doit pas faire dans le bus. En détail. Vraiment en détail. Il a réussi à passer une ou deux minutes à parler de tout ce qu’il ne faut pas faire dans les toilettes. Juste après la frontière, il y avait un arrêt à Buffalo City puis un autre à l’aéroport. Logiquement – rappelons que nous sommes dans un bus de nuit où 80 personnes tentent tant bien que mal de dormir – le chauffeur s’est senti obligé de faire 3 annonces par arrêt dont une 20 ou 25min avant que le bus ne s’arrête. Non pas d’une voix douce et discrète mais d’une grosse voix forte. À un moment, de la musique a commencé à être jouée. Mais d’où vient-elle ? Bon, peu importe. Enfin on a découvert une ou deux heures plus tard le pourquoi du comment. Le chauffeur avait confondu le volume personnel avec le volume général. Soit. Pourquoi faire une annonce en pleine nuit pour expliquer ça et s’excuser ? En se répétant trois fois bien sûr. Le matin est arrivé, l’annonce de notre arrivée à NYC a sonné. Seul problème, nous étions en pleine cambrousse. Après peut-être 45min et deux autres annonces, nous sommes enfin arrivés. Le sommeil a bizarrement été assez court ! Petite réflexion de départ de la part d’Édouard : « Si on a le même chauffeur au retour, je le supporterai pas. » On verra bien ça dans un jour et demi !

On est chanceux, le soleil est au rendez-vous ! Première destination une fois arrivé : pareil qu’à Chicago, Starbucks. Une fois rassasiés, on se lance dans l’aventure newyorkaise. Florian, qui y a passé un mois il y a un an et demi, est désigné d’office comme notre guide. Première destination, Time Square et Broadway ! Le centre de la culture américaine et newyorkaise par excellence. C’est un autre monde, une toute autre dimension. On avait eu un aperçu à Toronto mais l’échelle n’est pas du tout la même. Ici, c’est une agglomération de buildings couverts d’écrans géants, de panneaux publicitaires, d’enseignes. Le cœur mondial d’une société de consommation de masse.


On arrive sur Broadway et ses innombrables shows musicaux et théâtraux. On continue à se balader, commençant tout de même çà se demander où manger. On laisse passer des dizaines de restaurants sans s’arrêter jusqu’à arriver sur Central Park et son absence totale de restos. Seuls options, les petits stands à hot dog. Au final, en suivant les conseils de Florian, on s’enfonce dans les profondeurs de Central Park, comparant les écureuils centraliens aux écureuils canadiens, jusqu’à ce qu’on tombe sur une brasserie/restaurant au milieu de la verdure. Le resto parait plutôt cher mais la brasserie est dans nos prix. Premier repas newyorkais au soleil et en plein cœur de Central Park… On n’aurait pas pu trouver mieux !


Après ce moment de détente, il est 15h et on se dirige vers notre auberge de jeunesse à la structure typiquement newyorkaise avec ses escaliers de secours en métal ! On prend notre chambre, une douche puis on s’allonge un petit quart d’heure avant de repartir. On en profite pour spéculer sur l’identité de la 6ème personne partageant notre chambre. Probablement une fille, que l’on décide de baptiser Pauline (ne me demandez pas pourquoi !).


On repasse par Central Park pour observer le coucher de soleil sur le lac puis on reprend notre balade dans les rues newyorkaises. L’ambassade de France, devant laquelle on passe par hasard, est plutôt impressionnante ! Premier but, le sapin du Rockfeller Center, le fameux sapin de Noël que l’on voit à la télé. Certes il est grand mais je m’attendais à plus ! Le syndrome New York probablement !


On observe un compte à rebours projeté sur un immeuble pour voir un spectacle lumineux. On attend de longues minutes durant que quelque chose d’extraordinaire se produise sur la patinoire située à côté du sapin (des centaines de curieux la regardaient). Rien à part le damage de la glace. On abandonne. Direction Time Square. C’était impressionnant de jour. Ça prend une toute autre dimension de nuit !


Après Time Square, China Town, finalement semblable à tout quartier chinois (en plus grand) puis Little Italy où l’on mange une pizza. On finit par se rapprocher de notre auberge pour aller boire une bière mais la fatigue accumulée par le peu de sommeil dans le bus nous rattrape. Une nuit à New York et on est rentré à 23h ! Pas de trace de « Pauline ».

Pauline a su profiter de la nuit newyorkaise et est rentrée à 5h ou 6h. Elle a bien eu raison ! D’ailleurs, elle s’appelle plus probablement Maria que Pauline mais là n’est pas la question. Après une bonne nuit de sommeil, on est repartis ! Premier but de la journée, MoMA (Museum of Modern Art). Musée plutôt intéressant où l’on trouve de tout. Picasso, Van Gogh, Monet mais aussi des sculptures/peintures diverses et variées dont la légitimité dans ce musée reste un mystère. Après le musée, direction South Ferry pour prendre le ferry gratuit qui se rend à Staten Island. Quel est le but ? Le ferry passe relativement proche de la statue de la liberté. Une fois encore, même si c’était très joli (début du coucher de soleil sur la statue), le syndrome New York recommence : je m’attendais à quelque chose de beaucoup plus impressionnant !


Une fois à Staten Island, on fait directement demi-tour direction Manhattan. Si on avait attendu le ferry suivant, on aurait vu le coucher de soleil sur la Big Apple mais tant pis ! La vue est déjà superbe. On part ensuite vers Ground Zero, l’ancienne place du World Trade Center, où l’on ne voit que les deux nouvelles tours en construction. Juste à côté, le magasin Century 21 nous achève. Autant j’ai su résister à la fièvre acheteuse dans les précédentes boutiques visitées, autant là je succombe. Le prix attrayant des Converses me séduit et j’en achète deux paires. Je ne regarde pas les vêtements. De toute façon, je n’ai déjà pas de place pour ramener mes Converses en France ! Dernier but de la journée avant de reprendre le bus pour Toronto : l’Empire State Building. On prend le métro. On attend dans la station. On attend. On attend. Rien. Les gens commencent à partir en disant qu’il n’y a pas de métro. On remonte. En effet. On est à New York, la plus grande mégalopole du monde, et la seule indication pour dire qu’il n’y a pas de métro, c’est une petite ardoise au dessus du guichet. Pas d’annonce audio, rien. On abandonne l’idée de se faire rembourser vu la queue devant le guichet et le peu de temps qu’il nous reste pour traverser Manhattan à pied. On se contente d’apercevoir l’Empire State Building de loin, on mange rapidement dans un fast food et on arrive à attraper notre bus. On n’est pas juste mais on n’est pas large non plus ! Satané métro newyorkais. Je crois qu’on ne peut pas vraiment se plaindre de la RATP !

On monte dans le bus. La voix du chauffeur semble familière. « Non ? » Si. Même chauffeur, mêmes annonces multiples, même sommeil quasi-absent. Heureusement, à partir de la frontière, le nouveau chauffeur, Canadien, a su nous délivrer quelques heures de repos. On arrive à Toronto. On est chanceux, on arrive à attraper un bus pour Waterloo sur le départ. Les vacances sont finies, la vie reprend. Les exams sont au tournant !


Aujourd’hui, je finis cet article en direct de New York. Encore. Après mes exams, je suis parti passer Noël à Montréal avec ma cousine. Après Montréal, ma dernière étape en Amérique du Nord c’est NYC d’où je vais prendre mon avion et rentrer à Paris via Copenhague… Ça me laisse encore quelques trucs à raconter dans ce blog !

lundi 14 novembre 2011

Montréal 2 : le retour

Après une première expérience canadienne à Montréal fin août, j’ai décidé d’y retourner avec quelques amis. On en parlait depuis quelques semaines, avons failli y partir fin octobre mais avons finalement décidé d’attendre la fin des exams, sage décision. But du séjour : redécouvrir Montréal pour certains d’entre nous (Saskia et moi), découvrir pour d’autres (Mathieu et Édouard) et un peu des deux pour Antonin qui y est allé il y a 10 ans. Après moult hésitations et une promesse faite lors d’une soirée arrosée, Lauren accepte de se joindre à nous malgré le fait qu’elle y soit allée pendant une semaine un mois avant, lorsque nous étions à Chicago. On achète nos billets pour le car Toronto-Montréal. Six heures de trajets, de minuit et des brouettes à six heures du mat’ et des poussières. Aouch. Pour le logement, couchsurfing de nouveau…si nous arrivons à trouver quelque chose. Un des hôtes à qui j’ai demandé est prêt à nous héberger mais n’aura pas de temps à nous consacrer. J’essaye de trouver autre chose

Le week-end commence tôt, le jeudi soir. Pour pouvoir profiter de notre week-end, nous le prolongeons et banalisons le vendredi. Le jeudi matin, après avoir attendu en vain plusieurs réponses de couchsurfing, je recontacte Rémi pour lui demander si c’est toujours possible qu’il nous héberge, même si ce n’est pas idéal pour lui. Pas le temps d’attendre une réponse, il faut tout de même aller en cours ! Une fois ma classe de théâtre finie commence une course contre la montre. Je finis les cours à 15h20 et compte prendre le bus pour Toronto à 17h à l’université. Entre temps, il faut que je fasse l’aller-retour jusqu’à chez moi pour prendre mes affaires. But initial : rejoindre Lauren à 16h30 afin d’être en avance pour avoir une place dans le bus. 16h, je suis en pleine conversation avec Rémi qui a accepté de nous héberger. « Lauren, on se retrouve directement au car. » Je retrouve Saskia dans le bus qui nous amène à l’université où nous rejoignons Lauren qui attend le car pour Toronto. « Ah ouais, y’a du monde quand même. » Lauren étant déjà dans la queue devant le bus, nous la rejoignons, passant ainsi devant une quinzaine de personnes (malgré mon sentiment de culpabilité). Tactique qui s’est avérée peu utile vu que la dernière personne qui a eu une place dans le bus était celle juste devant nous dans la file. Au moins, les quinze personnes derrière nous ne nous maudiront pas ! Greyhound, la société de transport, nous assure qu’elle fait venir un autre bus (étant donné la trentaine de personnes n’ayant pas pu monter dans le bus). Nous poireautons une petite demi-heure, le bus arrive et nous partons tous les trois pour Toronto.

Nous arrivons dans la capitale de l’Ontario aux alentours de 19h-19h30. Une seule idée en tête : tant pis, on n’attend pas les autres, il faut qu’on mange quelque chose. On décide donc de « pré-manger » quelque chose de léger en attendant Mathieu, Antonin et Édouard qui nous rejoignent un peu plus tard à cause d’un exam. On se retrouve dans un resto italien à se partager deux bonnes plâtrée de pâtes. Ahem, on avait dit léger. On parle de nourriture, Saskia et Lauren considérant toutes deux la cuisine italienne comme la meilleure au monde. Tsss, des pâtes et des pizzas, c’est bon mais on fait quand même facilement mieux ! On finit par dériver sur des sujets plus sérieux et passons une bonne demi-heure à parler de racisme et d’immigration en Europe et en Australie… Il est temps de partir avant qu’on déprime ! Nous rejoignons donc les copains à la gare d’autobus avant de partir manger jap dans un resto qu’Antonin et Mathieu connaissent par cœur et où Édouard et moi avons déjà été avec eux. Florian, qui va aussi à Montréal pour retrouver des amis à lui, nous rejoint peu après. Après toutes ces pâtes, je décide de rester raisonnable et de prendre quelque chose de léger jusqu’à ce que je change d’avis pour prendre un menu. La tendance du week-end est donnée. Ce sera un week-end calorique ! Les filles, qui ont entrepris un healthy November (novembre diététique) ont déjà décidé qu’il ne les suivait pas à Montréal (ni à Toronto apparemment) ! On mange tranquillement. « De toute façon, on a le temps, blablabla. »

On essaye quand même d’être à la gare avec presque 45 minutes d’avance. « Vous croyez que cette queue énormissime c’est pour Montréal ? » « Oui. » « On va jamais rentrer si y’a qu’un bus… »En fait si. Les bus à deux étages de la compagnie Megabus nous ont impressionnés ! Nous sommes rentrés ainsi que les 20m de queue derrière nous. Sept personnes sont restées à quai, ce qui a provoqué un petit scandale étant donné que les tickets assurent un siège à bord de l’autocar en question. Étant donné le prix payé pour pouvoir prendre le bus de nuit, s’attendre à avoir une place, c’est un minimum. Enfin, nous sommes dedans, c’est le principal. Le bus est bondé et comprend une dizaine de Juifs traditionnalistes (long manteau, barbe, tresses et chapeau) qui se révèlent être des voisins plutôt spéciaux. Plutôt que d’utiliser la soute, ils ont tous gardé leurs bagages avec eux et ont encombré le couloir. À chaque arrêt, ils sortaient pour faire telle ou telle chose, malgré les menaces du chauffeur de partir sans eux. J’étais placé devant l’escalier entre les deux étages. Bizarrement, l’un d’entre eux est resté planté dans l’escalier pendant au moins deux heures sans rien faire. Au moins, ça nous a fait des choses à nous raconter en arrivant à Montréal. Bien entendu, la nuit fut très pénible. Sur les six heures de trajet, j’ai du dormir une ou deux heures. Rien de franchement étonnant. Nous sommes arrivés à Montréal à 6h30, heureux de quitter enfin ce bus surpeuplé et inconfortable pour se retrouver dans le froid glacial québécois.

Rémi nous ayant donné rendez-vous chez lui à 8h30 pour pouvoir déposer nos affaires, nous décidons de trouver un endroit où boire un café (indispensable après une telle nuit) et manger un bout. Facile ? En théorie oui, si on se réfère à la France. En vrai, c’est aussi facile que de trouver un bar à Toronto quand on ne connaît pas la ville. Nous avons marché pendant…une demi-heure ? avant de finalement trouver quelque chose d’ouvert…pardon, quelque chose qui allait ouvrir bientôt. On attend devant. La serveuse nous dit qu’on peut entrer (l’entendant parler, on se rend bel et bien compte qu’on est au Québec). On entre, elle nous dit qu’il y aura un peu d’attente avant que les pâtisseries soient prêtes. On est au chaud, ça nous est égal. Après un peu d’attente, je peux savourer mon capuccino et mon muffin. Une fois rassasiés et réchauffés, on prend le chemin du quartier de la Petite Italie où nous allons être hébergés pour les trois jours suivants. Métro Jean Talon puis dix petites minutes à pied dans la fraîcheur matinale. Le quartier est calme et vraiment joli, typiquement canadien. On arrive devant le numéro recherché. J’appelle Rémi, pas de réponse. « On fait quoi, on sonne ? » On sonne. Une tête apparaît à une fenêtre. « Au moins, y’a quelqu’un. » On est accueilli par un des collocs de Rémi puis par Rémi. La maison est vraiment sympa. Quatre chambres, un salon et un sous-sol immense où nous nous établissons. Après une heure à trainasser, on se décide enfin à partir direction le Vieux-Montréal pour faite du tourisme. Cathédrale Notre-Dame, vieux port, vieux quartier, on (re)découvre avec plaisir la ville.


Pour le repas de midi, je convaincs tout le monde d’aller au Schwartz’s, un des restos les plus fameux de Montréal. Spécialité : sandwichs à la viande fumée. On arrive devant, une queue. Encore. Au moins c’est un bon signe ! Afin d’optimiser nos chances d’avoir de la place à l’intérieur (le local est petit, les tables aussi), on se sépare en deux groupes de trois. On arrive à entrer assez rapidement et on commande la spécialité avec Lauren et Édouard. Dur de se réhabituer à parler Français dans les lieux publiques ! En attendant, on sympathise avec nos voisins de table qui viennent du sud de l’Ontario. Quand arrive enfin notre assiette, on peut enfin goûter à cette spécialité juive que j’ai ratée lors de mon premier séjour à Montréal. Résultat : oui, c’est sympa mais est-ce que ça mérite sa notoriété ? Pas sûr. En plus, le serveur était franchement désagréable. Je suis tout de même content d’avoir essayé !



Après ce repas léger, on décide d’entreprendre l’ascension du Mont Royal, point de vue sur Montréal. En chemin, on tombe sur notre première neige !


Bon ok, c’est juste de la glace à côté d’un local bizarre mais ça ne nous empêche pas de jouer avec avant de reprendre notre ascension ! Après une bonne marche, on se pose sur le belvédère pour admirer le panorama sur Montréal et respirer l’air frais.


Peu après, on redescend par l’autre côté.


On fait mumuse avec les écureuils (qui sont aussi nombreux et peu farouches que les pigeons parisiens mais quand même beaucoup plus mignons) puis après une longue marche, on finit par trouver l’oratoire Saint Joseph, établissement religieux aux faux airs de Sacré Cœur.


Alors qu’on profite paresseusement du coucher de soleil derrière l’une des baies vitrées de ce bâtiment publique, Florian nous rejoint. On finit par quitter l’Oratoire pour prendre un bus et se rendre en ville. Direction la rue Sainte Catherine et ses magasins, mission shopping ! Personnellement, n’ayant rien à acheter, je me contente de suivre. Une fois le magasinage fini, on se rend dans un pub afin de regarder le match de Hockey Montréal-Ottawa. Le plus important étant bien sûr ce qu’on avait dans l’assiette… Pizza, pâtes, burgers et poutine (et deux immenses pichets de bière). Un pied de nez à la diététique mais on s’est régalé ! On a bien sûr continué à commander en Anglais avant de se rappeler que les gens parlent Français ici... On n’a finalement pas attendu la fin du match pour partir et nous sommes rendus dans un bar plutôt célèbre de la ville, le Saint Sulpice. Un vrai labyrinthe. Le bar s’étend sur plusieurs étages, des escaliers dans tous les sens. On se perd de vue dès le départ ! On passe une soirée plutôt sympathique puis on quitte le bar pour rentrer. On passe devant un McDo…passage obligatoire pour notre ligne puis on prend le métro. On a de la chance, on ne le sait pas vraiment mais c’est le dernier ! On finit par arriver chez Rémi. Ouf, la porte est ouverte. On croise Rémi, on papote un peu et au lit !

Le samedi, le réveil fut un peu dur… Faut bien rattraper le sommeil en retard ! On parvient quand même à partir de la maison vers les 12h45 après avoir sympathiser avec la colloc allemande de Rémi. Direction la Banquise, un des restaurants à poutine les plus connus de la ville. J’avais déjà goûté la poutine deux fois et ça ne m’avait pas emballé. Un passage à la Banquise et je peux vous dire que j’ai adoré ça ! Pas très équilibré par contre… Bacon, poivron, champignons, oignons en plus des frites, du fromage et de la sauce. Aouch ! Mais quel délice ! Après ça, je quitte le groupe qui se dirige vers le stade olympique et la biosphère que j’ai déjà visités et je retrouve mes amis Jade et Nika avec qui je passe l’après-midi dans les alentours de leur université, McGill. Je retrouve en fin d’après-midi tout le monde pour acheter quelques bouteilles de vin. Ce soir, c’est cuisine française ! On rentre chez Rémi, on passe au supermarché pour faire quelques courses et on envahit la cuisine. Je prends le commandement des opérations avec l’aide précieuse de Saskia et Lauren. Au menu, rien d’extraordinaire mais c’était bon quand même ! Sauté de porc, pseudo-ratatouille et riz. Arrosé de vin. Mathieu nous a concocté un crumble en dessert et Rémi nous fait goûter son whisky au sirop d’érable. Soirée très sympa où nous parlons bien avec Rémi et ses collocs. Une fois le repas fini, on abandonne nos hôtes à leur travail et on retourne en ville. Première cible, la Foufoune électrique, un autre bar bien connu de Montréal. Musique métalleuse et forte. On finit nos pichets et on part. Pour Saskia, Lauren, Mathieu et moi, un autre classique montréalais est au programme : un club de strip-tease alors qu’Antonin et Édouard vont dans un bar. Expérience intéressante et plutôt marrante quoi qu’assez chère ! On paye pour entrer, on paye pour avoir une place, on doit en permanence avoir à boire (mauvaise idée de prendre des shots de tequila !). Lauren et Saskia ont refusé d’aller danser avec les strip-teaseuses, on ne sait pas pourquoi. On finit par quitter le club une petite heure plus tard et on retrouve les autres à la Distillerie, un autre bar plutôt connu. On n’y traîne pas, la fermeture approchant. Passage obligé au McDo, encore une fois avant de prendre deux taxis pour rentrer (chauffeur assez bizarre, mettant la musique à fond pour ne pas nous entendre parler).

Dimanche arrive, déjà le dernier jour. J’ai rendez-vous avec mes cousins expat’ Lucile et Matthieu à la Petite Ardoise pour aller bruncher. Je n’ai pas vu Matthieu depuis plusieurs années ! On rattrape le temps perdu autour d’un brunch délicieux. Après deux heures, on se sépare et je rejoins le gang à l’université McGill où nous regardons passablement circonspects l’équipe de Quidditch de McGill s’entraîner.


Vu le décor, ce n’est pas des plus étonnants ! La plupart des bâtiments de McGill ressemblent à s’y méprendre à des ailes du château de Poudlard !


Après une petite ballade, on s’est dirigé vers la rue Saint Denis où nous avons mangé une pizza…pas n’importe quelle pizza. La pire pizza au monde. La pizza en elle-même était très moyenne. La pizzeria était vide (ça aurait dû nous mettre la puce à l’oreille). Le service moyen, l’attente longue. Lorsque le moment de payer est venu, la serveuse nous demande d’attendre pour nous rendre la monnaie. On attend. On attend. Je plaisante : « Elle va nous dire qu’elle doit aller faire de la monnaie dans un autre resto. » Elle revient pour nous dire qu’elle va faire de la monnaie au glacier d’à côté… Bref, on laisse tomber et on paye par carte. On retourne à la Distillerie, le bar où Antonin et Édouard étaient la veille mais où on n’a pas consommé. On prend quelques cocktails puis on rentre chez Rémi. On achète deux bouteilles de vin en passant. Du bon vin français pour offrir. Du mauvais vin australien (qui n’était pas si mauvais) pour prendre un dernier verre avant de partie. On dit au revoir, on part. On arrive en avance à la gare. Y’a beaucoup moins de monde qu’à Toronto. Le bus était même pas plein mais j’ai eu quelqu’un à côté de moi (j’étais le seul d’entre nous, appelez moi chanceux). Six heures de route. Une ou deux heures de sommeil (allez, peut-être deux-trois heures) et on arrive à Toronto. On prend le temps d’aller à McDo pour aller prendre un petit-dèj. « De toute façon, c’est pas le bus de Waterloo qui sera plein. » Quand on va enfin prendre le bus, il y a une queue monstre sur l’un des quais. « Attends, le quai 11 c’est pas le nôtre quand même. » Si, c’était le nôtre. « Je sais pas si ça va le faire. » Non, ça l’a pas fait. La dernière personne à monter était juste devant moi. Comme un air de déjà vu… J’avais un cours à 9h30. Le bus devait m’amener un peu avant 9h à l’université. Le bus qu’on a pris m’a permis d’être à l’heure à mon cours de 10h30. Tant pis !

Voilà, une semaine est passée depuis le retour de Montréal et la routine de Waterloo a repris. Enfin routine, j’ai quand même participé à une fête typiquement suédoise organisée par des Suédoises… Et ça c’est cool !

lundi 7 novembre 2011

Fêtes automnales

Silence radio depuis trois semaines… Ne m’en voulez pas, il ne se passe pas grand-chose ici…à part les examens. Enfin, ceux-ci sont finalement terminés et on recommence petit à petit à faire des choses. Ce serait tout de même vous mentir que de dire que je n’ai absolument rien fait de ces dernières semaines. Disons juste que je n’ai pas voyagé ! Le mois d’octobre n’en a pas pour autant été moins riche en évènements. Les fêtes automnales nous ont tenus occupés à Waterloo.

Pour comprendre un peu ce qui va suivre, faisons un peu d’histoire-géo ! Waterloo, la ville où j’étudie fait partie d’une grosse agglomération comprenant trois villes distinctes : Kitchener, Waterloo et Cambridge. Les villes se touchent et forment en quelques sortes une pseudo-ville plus grande. On appelle même Kitchener et Waterloo « KW » ou bien les « villes jumelles ». Kitchener a été à l’origine peuplée par une majorité d’Allemand et s’appelait Berlin. En émigrant, les Européens n’ont pas cherché loin et beaucoup de villes ont des noms de villes européennes plus ou moins connues (par exemple, dans le coin, on trouve London et Cambridge et, si on cherche bien, Paris et Luxemburg). Toujours est- il que Berlin a changé de nom durant la Première Guerre Mondiale pour prendre le nom d’un obscur général Britannique. Malgré le changement de nom, Kitchener reste une ville aux racines allemandes et ceci se retrouve dans sa culture ! Les fêtes de la bière, ou Oktoberfest, sont monnaie courante en Allemagne, la plus connue ayant lieu à Munich. Kitchener peut se targuer d’héberger chaque année la plus grande Oktoberfest au monde en dehors des frontières allemandes. Pendant une semaine, plusieurs lieux de la ville hébergent dans des chapiteaux ou des stades l’Oktoberfest.


Nous étions obligés de faire un détour par l’une de ces fêtes pour se rendre compte de cette spécialité culturelle locale ! Nous y sommes allés le samedi 15 octobre, le groupe habituel composé de cinq Français, deux Australiennes, une Canadienne et une Suédoise. Nous avons pris le bus pour nous rendre dans les bas-fonds de Kitchener. Le trajet est long. Kitchener est moche. Après avoir marché pendant un certain temps en se demandant si l’on allait dans la bonne direction, nous avons finalement trouvé notre but. Première étape, une fois sur place, trouver des places. Il faut payer pour entrer. Tout le monde achète ses places à l’avance. Pas nous. Les agents de la sécurité ont réussi à dénicher neuf places que l’on a payées à un tarif normal ($25 tout de même !) et nous avons pu entrer dans le gymnase transformé en pseudo-fête bavaroise ! Après avoir payé aussi cher pour entrer, on s’attend à trouver des prix abordables pour les boissons. Que nenni, le business c’est le business ! Les bières comme les shots sont aux alentours de $5 à $6, ce qui est relativement cher et pas de bière allemande en vue, uniquement les bières canadiennes classiques que l’on commence à bien connaître. Tant pis ! Sur la scène, un orchestre en costume bavarois jouant de la musique bavaroise (puis un peu plus tard de la musique normale puis de nouveau des chants plus ou moins bavarois) ! La soirée est passée assez vite : danser, boire et manger un peu, rien de plus, rien de moins ! Finalement le son de cloche a sonné la fin des festivités. La partie la plus compliquée demeure : rentrer. Kitchener a beau être la ville jumelle de Waterloo, il faut beaucoup de temps pour rentrer ! Heureusement, un service de bus spéciaux a été mis en place pour ramener les gens sur Waterloo. Perspective intéressante mais la queue monstre attendant devant les bus a effrayé une partie de notre groupe. S’étant plus ou moins perdus de vue, le groupe s’est séparé en trois : certains sont rentrés à pieds (habitant dans le sud de Waterloo, ce qui n’est pas si loin de Kitchener), d’autres ont pris les bus et d’autres, dont moi, avons décidé de prendre un taxi. Facile à dire. Les numéros que l’on a appelés ne répondaient pas. On a rencontré des gens qui attendaient un taxi dans un lavomatic depuis 45min… J’ai finalement vu un bus normal dans la rue (pour fêter l’Oktoberfest, le service est prolongé) et je me suis séparé des filles qui ont finalement trouvé un taxi. Le trajet en bus a duré une bonne heure mais m’a finalement amené pas si loin de chez moi. La fin du trajet s’est fait en taxi, ce qui a conclu ce que j’appelle encore « the most expensive night ever », la soirée la plus chère du monde. Enfin, vivre une fête de la bière au Canada, ça ne se fait qu’une fois !


Deux semaines plus tard avait lieu un évènement très attendu par tout le monde et principalement par nous, étudiants étrangers : Halloween. Ici, comme aux États-Unis, on ne plaisante pas avec Halloween, ça signifie quelque chose ! Des « Halloween parties » sont organisées un peu partout. Les gens s’inquiètent vraiment du déguisement qu’ils vont porter. Halloween était le lundi 31 octobre. Le mercredi précédent a eu lieu la première soirée déguisée au Bomber, le club qui opère dans l’université. Communication mauvaise, on se demande jusqu’au dernier moment s’il y a bien soirée déguisée ! Apparemment oui. Je parviens à acheter deux trois accessoires pour un costume basique (l’originalité et moi quand il s’agit de costumes, c’est pas trop ça). On se retrouve chez Lauren et Renée, nos deux Australiennes, avant d’aller en groupe réduit au Bomber ! Première soirée costumée. Première soirée où nous étions les seuls costumés (ou presque) ! Peu importe, au moins, on était dans le thème ! Et puis on avait de quoi se rattraper !

Le vendredi soir, nous avons suivi Saskia à une soirée organisée par des Autrichiens que nous ne connaissions pas. J’ai retrouvé là-bas deux Allemands que je connaissais puis nous avons migré dans la maison voisine où une autre soirée avait lieu avec uniquement des étudiants étrangers. Au moins, cette fois ci, tout le monde était déguisé, les costumes allant des plus basiques aux plus élaborés. Le lendemain soir, on avait une autre soirée, chez Victor, un Canadien que nous connaissons depuis le début semestre. Au final, nous avons retrouvé plus ou moins les mêmes personnes que la veille Victor étant amis avec beaucoup d’étudiants étrangers. Tout de même quelques Canadiens et, en plus, beaucoup plus d’étudiants français (beaucoup trop !). Au final, Halloween, ce n’est qu’une excuse pour boire et faire la fête en étant déguisés ! Le dimanche soir, nous nous sommes faits une soirée films d’horreurs + junk food. Bonbons, chips, pop-corns et un très mauvais film d’horreur ! Après ce film, le groupe est parti au Phil’s, un club du coin mais je suis resté avec Renée pour en regarder un second… Quelques fois, c’est bien de rester au calme ! Après tout ça, le jour d’Halloween est finalement arrivé…et je n’ai rien fait (à vrai dire, personne n’a rien fait !) ! J’ai été mangé des suchis avec Mathieu puis je suis rentré chez moi. Pour rester dans l’ambiance, j’ai tout de même regardé le Rocky Horror Picture Show en mangeant des bonbons… Joyeux Halloween !


Heureusement, après tout ce temps resté à Waterloo, les voyages ont repris. Je suis rentré ce matin de Montréal. Tout ça attendra bien quelques jours avant d’être raconté non ?!

lundi 17 octobre 2011

Thanksgiving à Chicago !

Toujours les nouvelles en décalé… Mais des nouvelles tout de même ! Lundi dernier, les Canadiens fêtaient leur Thanksgiving (ce qui peut faire rire les Américains qui, eux, le fêtent en novembre). Ce bienvenu jour férié (qui est le seul du trimestre) nous a offert un week-end de trois jours qui était bien entendu destiné aux voyages pour l’ensemble des étudiants étrangers. Un bon nombre partaient pour Montréal, d’autres faire du camping au parc Algonquin. Pour ma part, mes projets m’ont amené de l’autre côté de la frontière, dans la ville de Chicago, troisième plus grande ville des États-Unis (après New York et Los Angeles). L’organisation en elle-même m’a bien occupé pendant la semaine. Être sûr que tout le monde est bel et bien partant, réserver tout ce qui est à réserver. Le tout au dernier moment, bien entendu. L’équipage est prêt : notre Suédoise préférée, Saskia et quatre Français (Antonin, Édouard, Mathieu et moi). Saskia et Édouard se sont occupés de réserver la voiture de location qui nous emmènerait en Illinois.


Le projet original était d’aller en auberge de jeunesse afin de ne pas payer trop. Bonne idée ! Enfin, bonne idée si on ne s’occupe pas de réserver des lits trois jours avant le week-end. Toutes les auberges de jeunesses de Chicago étaient pleines. Alors trouver cinq lits pour deux ou trois nuits, même pas la peine d’essayer. J’ai essayé quand même. Seules possibilités, des motels en banlieue. Mieux que rien. Deux lits doubles mais un cinquième peut bien dormir par terre, des prix raisonnables, dans les $17 par nuit par personne. Saskia propose d’essayer le couchsurfing (pour ceux qui ne connaissent pas, ceci consiste à aller dormir sur le canapé d’inconnus que l’on trouve grâce au site couchsurfing.com). Trois jours avant le départ et étant cinq, ça risque d’être compliqué ! Qui ne tente rien n’a rien. Je finis par trouver trois personnes prêtes à héberger cinq « surfeurs » ou plus et j’envoie mes demandes le mercredi soir. Butoir fixé : si pas de réponse le jeudi, on réserve le motel. Résultat, j’ai réservé trois nuit dans un motel, pas loin de l’aéroport avant de me rendre compte que j’avais un mail de couchsurfing : Kat a accepté votre demande. Et m…ince. J’ai réservé le motel pour rien ! Après réflexion, on décide de passer la première nuit au motel ne sachant pas à quelle heure nous allions arriver. Je suis la procédure indiquée dans le mail pour modifier la réservation. Un mail envoyé, pas de réponse, on verra bien sur place ! Je préviens notre hôtesse que l’on n’arrivera que le samedi et tout est réglé !


Vendredi arrive. On décide de partir le plus tôt possible en début d’après-midi pour arriver en fin de soirée à Chicago. Temps de trajet prévu : environ 8h30 sans compter les pauses et le passage de la frontière. Direction l’agence de location de voiture avec Édouard pour prendre possession de notre bolide. On retrouve Saskia pour faire quelques courses pour la route puis on récupère Antonin et Mathieu chez eux. Après un détour par McDonald’s pour nourrir les trois Français qui n’ont pas encore mangé, on prend la route en suivant les indications Google Maps ! De la route, de la route, de la route. Droite, toujours droite. Les virages, c’est pas par ici ! On arrive éventuellement à la frontière. Ici, on ne plaisante pas ! Pas de blague. On ne parle pas du club qu’on visite régulièrement le mercredi et qui s’appelle le Bomber ! L’agent nous demande « aimablement » le but de notre visite, ce qu’on fait au Canada, comment on se connaît, combien de temps on compte rester, etc. avant de nous envoyer vers l’immigration. Même manège, mêmes questions. Un document à remplir… Attendez, c’est le même qu’on a rempli en ligne la veille et pour lequel on a payé $14 ! Oui mais celui-là, c’est pour les arrivée par avion uniquement. Ah. Heureusement, geste de bonté inespéré, l’agent ne nous fait pas payer les $6 que l’on est censé payer à la frontière étant donné les $14 payés la veille. En tout, on a du perdre un peu moins d’une heure à la frontière. On est repartis, Édouard prenant le relai au volant ! On s’arrête à une station service, premiers vrais pas sur le sol américain devant un coucher de soleil. Ici, le prix de l’essence est au gallon… Pourquoi pas ! On fait la conversion. C’est vraiment pas cher et ça fait plaisir !


On reprend la route jusqu’à ce qu’on s’arrête manger dans un fast-food étrange servant une nourriture bizarre mais mangeable. On reprend la route. Tout droit, encore tout droit, on ne se trompe même pas (ce qui est assez étonnant me connaissant) et on arrive enfin à Chicago. Bien entendu, on arrive par l’est et le motel est à l’ouest. Ceci nous offre cependant une belle vue nocturne de Chicago. Conduire ici me rappelle Paris, des voitures partout conduisant n’importe comment !

Le motel est enfin en vue 10h après le départ. On le rate, on fait demi-tour et on y est ! Le décor est digne de n’importe quel feuilleton américain ! Les clichés ne sont pas que des clichés !Avec Saskia, on va à l’accueil. Bonjour, blabla, vous avez bien reçu mon mail indiquant la modification ? Bien sûr que non, il fallait voir ça avec le moteur de recherche d’hôtel, pas avec eux. Je leur sors mon mail de confirmation (malheureusement en français) où il est écrit noir sur blanc « Si vous avez besoin de modifier ou d'annuler votre réservation, veuillez contactez Regal Motel - Chicago directement. » mais le gardien ne veut rien savoir, on doit payer deux nuits au moins. On argumente, il appelle sa supérieure. On argumente, elle appelle son supérieur (ou son mari, aucune idée, ils parlaient indien ou pakistanais) et on s’en sort en ne payant qu’une seule nuit… Ouf ! On s’installe pour la nuit. On se rend compte qu’il y a une heure de décalage horaire : cool, une heure de sommeil en plus ! Au dodo (sauf Antonin qui a un match de rugby à regarder en pleine nuit à cause du décalage horaire) !

Le lendemain, on quitte le motel. On gare la voiture sur le parking de l’aéroport qui n’est pas loin et on prend le train direction le centre-ville ! Après un trajet assez long (ce qui nous rend heureux de ne pas rester trois nuits au motel), on arrive enfin au centre-ville. Passage obligé dans un Starbucks pour prendre une boisson, chaude pour les deux malades (moi et Édouard) et glacée pour les autres ! En effet, le temps est magnifique ! On a ressorti les shorts, tee-shirts et lunettes de soleil, changement agréable après le week-end précédent qui était plutôt polaire, extra-polaire et écharpe ! Malgré ce beau temps, je traîne un rhume assez violent depuis quelques jours et je suis quasiment aphone ! Une fois la pause boisson passée, on se lance dans la visite de Chicago. Visite classique qui consiste en : bon ben, on va par là. La vue est impressionnante. Buildings, buildings et buildings ! On est en Amérique du Nord, plus précisément dans une des plus grandes villes américaine. Rien de bien surprenant !


On se balade jusqu’à ce que nos pas nous amènent sur une promenade avec des genres de fontaines où les gens peuvent se rafraichir. Saskia court dans l’eau, je me rafraichis les pieds et on va voir The Bean (le haricot), une attraction bien connue de Chicago : un genre de haricot géant fait en matière réfléchissante. Étape photo incontournable !


Nos ventres nous ramènent vers les immeubles pour trouver à manger. Ce sera Panda Express, un fast-food chinois vraiment bon. Après ça, on se rend sur le port où l’on flâne avant de se reposer au bord de l’eau avec Chicago à côté de nous. On continue notre promenade jusqu’à une place dominée par une fontaine monstrueuse et où de nombreux stands montrent la préparation du marathon de Chicago prévu le lendemain.


La fin d’après-midi commence à montrer son nez, il est temps de retrouver Kat, notre hébergeuse. On prend donc le métro pour aller chez elle. Après quelques difficultés pour réussir à la joindre (notamment parce que mon portable canadien ne fonctionne pas aux États-Unis), on finit par l’avoir et par monter chez elle. Quartier sympa, appartement cool. Première chose que l’on apprend, on est 12 couchsurfers à dormir chez elle ! On bat son record ! Douze ? L’appartement doit être grand alors ! Deux pièces ? Ah, ben ça promet ! On rencontre nos colocataires d’une ou deux nuits. Un Français en plein trip Canada-USA et des jeunes filles au pair originaires de partout (Estonie, Allemagne, Venezuela, Brésil et j’en ai probablement oublié depuis). La soirée s’est déroulée sur le toit (normal) et est assez inoubliable ! Le vieil adage « What happened in Vegas stays in Vegas. » est valable à Chicago aussi : ce qui s’est passé à Chicago reste à Chicago !

Nous nous sommes donc plus ou moins péniblement réveillés le lendemain. Après un petit déjeuner à l’américaine (où j’ai découvert lexistence des œufs en brique), nous sommes repartis visiter Chicago, l’un des buts étant de se baigner ! Guy, l’autre Français, nous a accompagnés. Buildings après buildings, encore. Déjeuner dans un fast-food, pour changer. On s’est ensuite dirigés vers l’observatoire d’où la vue sur Chicago est très sympa.


Petite sieste dans l’herbe parce qu’on le mérite puis direction la plage derrière l’observatoire, petit havre de paix. Le dos à la ville, on a le sentiment d’être loin de toute agglomération. Pourtant, il suffit de tourner la tête pour voir les gratte-ciels dominer le paysage. Nos trois valeureux compagnons, Saskia, Mathieu et Édouard se lancent à l’eau. Température de l’air et de l’eau bien plus agréables que le week-end d’avant. Cependant, je reste au sec, ne voulant pas tenter ma crève plus que nécessaire !


Après leur bain, on retrouve le centre-ville pour trouver un bar (plus facile à dire qu’à faire, encore une fois). Une petite bière dans le soleil couchant et on rentre chez Kat…qui fait une sieste et répondra plus tard ! Ce n’est pas grave, on se réfugie chez le Chinois en bas de chez elle où l’on mange comme des rois. Une fois le repas fini, on peut rentrer chez elle ! Et elle a un plan extra pour la soirée : une soirée dans le building le plus haut et le plus fameux de la ville chez un ami à elle ! Plan d’enfer…qui se transforme légèrement en tout le monde s’endort devant la télé dans l’appart de Kat, y compris Kat ! Les jeunes filles au pair y sont allées et se sont amusées. Nous, on a dormi !


C’est ainsi que s’est fini notre séjour à Chicago. Nous avons empaqueté nos affaires, dit au revoir à tout le monde et pris le bus puis le métro direction l’aéroport. Notre bolide rouge était toujours là et nous avons pris la route peu avant midi, souhaitant ne pas arriver trop tard à Waterloo. Saskia et Mathieu avaient prévu un arrêt touristique durant le trajet. Arrêt que nous n’avons finalement pas fait. À la place, nous avons mangé un dernier repas américain et nous avons trainassé dans le resto avant de faire un petit détour par un liquor store, l’alcool étant beaucoup moins cher aux States qu’au Canada (plus de deux fois moins cher). Après ça, on a repris la route sans arrêt jusqu’à Waterloo. Ou presque. Premier arrêt à la frontière. Pas de soucis, on rentre au Canada ! Enfin pensait-on. On a passé plus de temps à l’immigration au retour qu’à l’aller, principalement à poireauter jusqu’à ce qu’un officier nous reçoive. On s’est rendu compte après coup qu’on a passé plus d’alcool que ce qui nous était alloué… De vrais contrebandiers !

Une fois la frontière passée, tout s’est fait rapidement. Enfin, c’était ce qu’on espérait. Les stations services aux États-Unis sont très nombreuses et très bien indiquées. Au Canada, elles sont moins nombreuses et très mal indiquées. Et lorsqu’on est sur la réserve, ce n’est pas réjouissant ! Première indication après une sortie, deux stations, une à gauche, une à droite. On va à gauche, on roule, rien. On fait demi-tour, on va à droite. Rien. Une indication kilométrique aurait été bienvenue ! On reprend l’autoroute. Sortie suivante, trois stations : deux à gauche, une à droite. On prend à gauche… « Là, à droite, c’est pas la station qui était indiquée à gauche ? » Si. Demi-tour. « Haha, à tous les coups la station aura plus d’essence ou un truc dans le genre ! » Haha, tout le monde rit. La station était en maintenance et ne pouvait pas distribuer d’essence pour le moment. Haha, tout le monde rit jaune. Le pompiste nous indique une autre station pas trop loin. On ne la trouve pas. On désespère, on abandonne et on va au Tim Horton voisin de la station momentanément hors service en attendant qu’elle rouvre. Finalement, on est en mesure de prendre de l’essence. Temps perdu : une heure ? Une heure et demie ? Peu importe ! Il nous reste une heure de route, rentrons donc ! C’est donc un peu après minuit, environ 11h après avoir quitté l’aéroport que je suis finalement arrivé chez moi… Pfffiouh, ça fait du bien de se poser ! Mais c’est encore mieux de se rappeler le week-end que l’on vient de vivre !


mardi 11 octobre 2011

Camping au bord des Grands Lacs

On dirait que ça devient une habitude ! Pas de temps pour mettre mon blog à jour régulièrement ! Les choses à raconter s’accumulent mais rien de nouveau en ligne… Tâchons d’y remédier ! Ces derniers temps, j’ai un emploi-du-temps vraiment chargé. Pas uniquement pour des choses agréables, malheureusement. Plus ça va, moins ça va ! Boulot, boulot…qui a dit que les semestres d’étude étaient faits pour se détendre ? Enfin, même si on bosse beaucoup, on garde quand même notre étiquette d’exchange students. On est là pour s’amuser et quand les Canadiens restent à la bibliothèque travailler, on sacrifie quelques heures pour faire la fête. On s’en veut le lendemain, mais on ne regrette rien !

Le week-end dernier, enfin il y a bientôt une semaine et demie maintenant, nous sommes partis en expédition avec les copains. Au programme camping à la Péninsule Bruce, sur les berges du lac Huron, l’un des fameux grands lacs. Organisation gérée de main de maître par Saskia, notre super-Suédoise, même si on s’est fait quelques frayeurs, au point de ne plus être sûrs si on allait partir… Heureusement, plus de peur que de mal ! Deux voitures de location, du matériel de camping de location, de la nourriture pour survivre le week-end, et, soyons honnêtes, quelques bouteilles d’alcool pour réchauffer huit étudiants transis de froid au coin du feu plus tard, tout est prêt. En route !

Notre petit groupe est composé de quatre Français (Mathieu, Édouard, Florian et moi), deux Australiennes (Lauren et Renée), une Québécoise (Ros) et bien sûr une Suédoise comme je l’ai mentionné précédemment. Les deux voitures ont été parfaitement équilibrées ; chaque voiture comportait deux Français, une Australienne et une autre nationalité. Respectons la parité ! Après 3-4h de route et un arrêt dans un petit bouiboui 100% canadien, nous sommes arrivés au camping. En réservant les emplacements, nous avons appris des choses intéressantes : comment éviter de se faire dévaliser le camp par un ours, quel serpent est venimeux… Rien de bien effrayant pour nos Australiennes qui ont sur leur continent les 10 serpents les plus mortels au monde. Ce n’est pas un serpent à sonnette Eastern Massachussetts qui va leur faire peur ! Les risques de rencontrer de telles bêtes étant assez faibles, on ne s’en est pas vraiment occupé. Personnellement, c’est plutôt la température minimale de 4°C qui a attiré mon attention. Prévoyant, j’avais apporté plusieurs polaires et autres pulls pour survivre le froid canadien.

Nous avons plutôt entrepris de monter les deux tentes, chose plus facile à dire qu’à faire ! Après une longue lutte, les tentes se sont avouées vaincues et nous avons pu quitter le camping pour aller se balader avec en optique une baignade, malgré une température de l’air devant avoisiner les 12°C. Cette promenade fut des plus intéressantes ! On se rend compte de l’étendue des grands lacs. La côte opposée est hors de vue et la taille des vagues n’a rien à envier aux tempêtes belliloises ! La journée était particulièrement venteuse et les vagues étaient réellement impressionnantes quand elles s’écrasaient sur les falaises. Je l’ai d’ailleurs appris à mes dépends en traversant une jetée naturelle. Les vagues en s’écrasant sur les rochers projettent de l’eau sur plusieurs mètres de hauts, y compris si quelqu’un est en dessous. J’ai reçu une bonne dose d’eau mais j’ai été chanceux par rapport à Ros et Renée qui suivaient et qui sont sorties trempées de la tête aux pieds !


Nous avons fini notre randonnée tranquillement et retrouvé un point d’eau que nous avions aperçu à l’aller. Le lac Huron en lui-même était trop exposé au vent (et probablement trop violent aussi) pour tenter la baignade. C’est donc dans ce petit point d’eau abrité du vent que nous nous sommes baignés devant le coucher du soleil. Enfin baignés, c’est un bien grand mot. Nous nous sommes élancés à sept, le huitième étant chargé de prendre les photos ! Les trois Français n’ont pas fait long feu, deux brasses et on ressort ! La Suédoise est restée plus longtemps mais a fini par nous rejoindre sur la berge. Bizarrement, ce sont les deux Australiennes (pour qui « froid » signifie généralement 15 à 20°C) qui sont restées le plus longtemps dans l’eau avec la Canadienne (pour qui c’est normal !). Après ce bain, nous nous sommes rapidement rhabillés, superposant les couches de vêtements et nous sommes retournés au campement.



La soirée a été très sympathique. Le feu de bois s’est efforcé de nous aveugler, nous n’avons pas réussi à comprendre le fonctionnement du réchaud, nous avons cuit les pâtes directement sur le feu, grillé des saucisses et tenté les typiques smores (chamallow + chocolat + biscuit, une recette apparemment incontournable lorsque l’on campe au Canada) qui ne m’ont pas convaincu. Après une petite balade de nuit suivie d’une nuit polaire sous la tente, nous nous sommes réveillés péniblement. Lauren a entrepris la tâche ardue de faire fonctionner le réchaud pour cuisiner du bacon bien gras que l’on a accompagné de pain de mie au nutella, de jus d’orange et de café. Un petit déjeuner essentiel pour la journée !

Le dimanche a été assez tranquille. Nous avons quitté le camping pour se rendre à un autre endroit de la péninsule où nous nous sommes promenés. Eau, falaises, arbres, rochers, eau… Les paysages sont vraiment beau quoi qu’assez répétitifs après un certain temps. Ça ne m’a pas empêché de profiter de prendre du plaisir à marcher de rocher en rocher. On a découvert des coins vraiment jolis dont un qui, apparemment, ressemble énormément à certains paysages suédois (je fais confiance à l’experte !).



Enfin ce n’est pas tout, il nous reste encore de la route à faire ! Nous avons donc quitté la Péninsule pour retrouver notre ville étudiante. Pour ne pas se quitter comme ça, nous sommes allés manger un dernier repas ensemble (pour compenser le non-repas du midi) au McDonald’s du coin puis chacun est reparti chez lui.

La semaine qui a suivi a été assez semblable à toutes les autres. Boulot, sorties, boulot, sorties ! Nos deux Australiennes ont pris leur semaine pour aller visiter Montréal. Quant à moi, j’ai passé une bonne partie de ma semaine à organiser notre week-end de Thanksgiving (week-end de trois jours, du 8 au 11 octobre) : destination Chicago ! Nous en sommes revenus hier… Un week-end dément qui prendra bien un autre message dans ce blog dès que je trouve le temps pour le rédiger...