dimanche 28 août 2011

Arrivée en territoire Caribou

L’été est passé bien vite, les jours de pluie succédant aux jours de canicule jusqu’à ce que la date fatidique du 26 août arrive. Le 25 au soir, tout était fin prêt. Mon sac était rempli à en craquer sans dépasser les 25kg alloués par la compagnie aérienne. Mon billet de car Montréal-Waterloo était presque totalement acheté (pour être plus précis, seulement la partie Montréal-Toronto). J’avais même trouvé un hébergement provisoire pour mes premiers jours à Waterloo grâce au site couchsurfing. Le départ était imminent et j’étais prêt à affronter la traversée de l’Atlantique du lendemain.

Je suis arrivé à Charles de Gaulle à 11h, 3h avant mon départ. J’ai retiré ma carte d’embarquement et confié mon bagage au bon vouloir du personnel aéroportuaire. Entre temps, j’ai tout de même pu goûter à la jovialité et à l’amabilité des videurs de la file d’attente (on comprend pas vraiment pourquoi ils sont là d’ailleurs). Après avoir grignoté mes sandwichs, je me suis dirigé vers les contrôles (que j’ai passés sans fouille) puis j’ai été dépensé des sous au duty free (j’ai droit à 2 bouteilles d’alcool, profitons-en !). Après une petite attente égayée par Torchwood, je suis enfin rentré dans l’avion.

Le vol s’est bien passé. J’ai mangé, regardé un film tellement passionnant que je ne me rappelle pas de son nom, bouquiné, continué à mater Torchwood, grignoté de nouveau et atterri. Sept heures de vol, rien de dramatique. Pas spécialement plus long qu’un Paris-Cahors en train. À peine atterri, le la a été donné : « veuillez patienter sur vos sièges, des personnels de l’immigration vont passer dans l’avion, veuillez vous montrer coopératifs » mais au final, je ne les ai vus que de loin (ce qui a suffit pour appréhender leur niveau de plaisanterie). Nous avons enfin pu sortir de l’avion pour se diriger vers la douane.

Ô joie, ô douane québécoise. Le hall menant aux douanes était bondé comme on peut difficilement s’imaginer. Une queue monstre serpentant dans ce hall. Je pensais la sortie proche, l’attente n’en a été que plus douloureuse. Après une heure (si ce n’est plus) à poireauter, à regarder les voisins de poireautage, à se demander s’ils sont français, canadien ou autre (réponse, la couleur du passeport et/ou l’accent), j’ai enfin pu atteindre la douane (petite victoire, je suis passé en premier à une douane qui venait d’ouvrir, grillant ainsi tous ceux qui étaient devant moi). Instant tragique grâce à la question « vous restez combien de temps au Canada ? » suivie de ma fatidique réponse « ben je sais pas exactement ». Vous ne pouvez pas entrer au Canada sans savoir quand vous partez, blablabla, allez voir l’immigration, blablabla. Heureusement, l’agent de l’immigration était plus sympathique que celle des douanes (même si on sentait que ça la passionnait plus de parler avec son collègue que de regarder mes papiers). Petite leçon sur les permis de travail et d’étude et je peux enfin les quitter pour aller récupérer mon sac.

Après avoir acheté un muffin inutilement pour me faire de la monnaie (ne jamais oublier que les prix sont donnés hors taxe), un long trajet de bus, un court trajet de métro et 15min de marche à pied (sans se perdre mais en se rallongeant), je suis enfin arrivé chez ma cousine qui m’attendait dans le sympathique quartier de Mile End ! Il était 19h (soit 1h heure française), 14 heures après mon débarquement à Charles de Gaulle. Ça ne m’a pas empêché de sortir manger dans le quartier. Je me suis quand même éteint à 23h, complètement claqué.

Hier j’ai enfin pu commencer à visiter Montréal ! Pour le moment, pas de métro, j’ai prix le Bixi (équivalent du Vélib’ parisien). La découverte de la ville à vélo est beaucoup plus sympathique ! J’ai eu le temps d’oublier ma carte bleue dans la borne Bixi et de la retrouver sans encombre 20min plus tard après une grosse frayeur et une course effrénée dans les rues montréalaises. Une fois cette mésaventure derrière, nous sommes allés jusqu’au Mont Royal. Après une petite marche à pied agrémentée d’écureuils et de joggeurs, j’ai pu admirer un panorama de Montréal depuis un point de vue en hauteur. Quelques photos et une redescente plus tard, on est allé manger dans un petit resto oriental avant d’aller s’allonger dans l’herbe.

Nous sommes allés au cinéma à 19h voir un film réalisé par des amis de ma cousine, un documentaire très intéressant présentant trois vieillards au Maroc intitulé Les tortues ne meurent pas de vieillesse. Une fois le film fini, nous nous sommes posés à une terrasse sur la rue Saint Laurent, exceptionnellement piétonne (ceci a lieu deux fois par an) où j’ai pu parler avec des Montréalais, 100% Québécois ou alors immigrés de courte ou de longue date, d’un coin ou d’un autre du globe.

Aujourd’hui, Montréal est sous la pluie, touché très légèrement par l’ouragan Irene qui est passé par la côte est américaine. Il pleut et y’a du vent, rien de bien dramatique ! C’est juste un temps maussade qui n’encourage pas à mettre le nez dehors.